Les perspectives "optimistes" du transporteur basé à Chicago pour le trimestre avril-juin contrastent fortement avec les attentes des analystes qui prévoyaient une perte de 21 cents par action, selon Refinitiv.
Les actions United ont augmenté de près de 8 % à 50,18 $ dans les échanges prolongés.
Le directeur général Scott Kirby a déclaré dans un communiqué que l'environnement de la demande est le "plus fort" de ses 30 ans de carrière dans l'industrie.
"Nous voyons maintenant des preuves évidentes que le deuxième trimestre sera un point d'inflexion historique pour notre entreprise", a déclaré Kirby.
Après un ralentissement causé par la flambée des cas de COVID-19 provoquée par Omicron au début de l'année, la demande de voyages est repartie de plus belle. Selon les données de l'Administration de la sécurité des transports, le trafic de passagers aux États-Unis a atteint en moyenne 89 % de son niveau pré-pandémique depuis la mi-février.
Les entreprises ramenant leurs employés au bureau, United a déclaré que la demande de voyages d'affaires rebondit "rapidement". Le trafic d'affaires est la vache à lait des transporteurs de passagers.
Étant donné que l'activité de la compagnie est plus exposée aux voyages internationaux que celle de ses rivaux, les analystes ont déclaré que l'assouplissement des restrictions frontalières devrait stimuler davantage les perspectives de United.
United a déclaré qu'elle prévoyait d'afficher un bénéfice cette année. Au deuxième trimestre, son revenu total par siège-mille disponible devrait être en hausse de 17% par rapport à la même période en 2019, ce qui se traduit par une marge d'exploitation ajustée de 10%.
Son rival Delta Air Lines a déclaré la semaine dernière que la demande des consommateurs était à un niveau "historique", ce qui a entraîné les ventes de billets les plus élevées de l'histoire de l'entreprise.
La forte demande des consommateurs permet également aux transporteurs de faire face à la flambée des coûts du carburant, qui ont augmenté de 20 % au cours du mois dernier.
La facture de carburant de United au premier trimestre a augmenté de 20 % par rapport au trimestre précédent, entraînant une perte trimestrielle légèrement supérieure aux prévisions. Elle devrait augmenter de 19 % en glissement trimestriel au cours des trois mois précédant la fin du mois de juin.
Le carburant est la deuxième dépense la plus importante du secteur après la main-d'œuvre, mais les grandes compagnies aériennes américaines ne se couvrent pas contre la volatilité des prix du pétrole comme la plupart des compagnies européennes. Elles cherchent généralement à compenser les augmentations du coût du carburant par des tarifs plus élevés.
United a déclaré qu'elle répercutait la majorité de ses coûts de carburant sur ses clients. Les tarifs moyens de la compagnie aérienne sont plus du double de ce qu'ils étaient il y a un an, selon les données de Cowen.
La compagnie a également ajusté ses plans d'augmentation de capacité dans le but de renforcer son pouvoir de fixation des prix. Pour le trimestre en cours, elle prévoit que sa capacité sera réduite de 13 % par rapport aux niveaux d'avant la pandémie.
United a annoncé une perte ajustée de 4,24 $ par action pour le premier trimestre, alors que les analystes s'attendaient à une perte de 4,22 $ par action.
Elle a généré un revenu trimestriel de 7,57 milliards de dollars, inférieur aux estimations de 7,68 milliards de dollars de Wall Bourse.
United discutera de ses résultats lors d'une conférence téléphonique avec les analystes et les investisseurs jeudi matin. (Reportage de Rajesh Kumar Singh ; édition de Bill Berkrot)
