VIENNE, 11 mars (Reuters) - UniCredit est la dernière banque occidentale en date à se retirer d'Ukraine avec l'annonce mardi de la mise en vente de sa filiale locale, une opération qu'elle espère sceller dans le délai d'un an pour autant que les remous politiques et financiers du pays s'apaisent.

Bank Austria, filiale de la banque italienne pour l'Europe centrale et orientale, a dit qu'un candidat avait soumis une offre non contraignante sur Ukrsotskbank avant le soulèvement qui a renversé le président Viktor Ianoukovitch en février.

Les discussions ont continué malgré les troubles et la montée des tensions entre l'Ukraine et la Russie.

Les discussions "dépendent bien sûr d'une normalisation de l'environnement économique et politique, lequel, à notre humble avis, devrait se mettre en place", a déclaré à la presse le directeur financier de Bank Austria, Francesco Giordano.

"Bien sûr, la conversation risque de durer un peu plus longtemps et les chances d'aboutir sont un peu moins sûres dans les circonstances actuelles".

Parmi les autres banques qui se sont éloignées de l'Ukraine, Commerzbank a vendu sa filiale Bank Forum en 2012, tandis que, la même année, l'autrichienne Erste Group a cédé sa filiale locale, déficitaire. La suédoise Swedbank a vendu sa propre filiale l'an dernier.

Intesa Sanpaolo a dit en janvier qu'elle vendrait sa filiale ukrainienne à une entité du groupe local DF.

Raiffeisen Bank International a suspendu pour l'instant à son propre projet de cession.

L'Ukraine a subi la crise financière mondiale de plein fouet, sont produit intérieur brut (PIB) chutant de 15% en 2009. Les finances publiques ont été mises à genoux par un service de la dette onéreux, par les dépenses engagées pour défendre la monnaie et par le coût de l'approvisionnement du pays en énergie.

Un soutien du Fonds monétaire international (FMI) apparaît primordial pour assainir les finances du pays et le remettre sur les rails de la croissance.

Le ministère des Finances espère que le Fonds mettra en place un plan d'aide de 15 milliards de dollars au moins, du même ordre que le prêt qu'il avait consenti à Kiev en 2010. (Michael Shields, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)