WASHINGTOn, 16 mai (Reuters) - Une décision de la Grèce de sortir de la zone euro soulèverait de graves questions pour l'Italie, l'Espagne et les autres pays partageant la monnaie unique européenne confrontés à des déficits importants, a déclaré mercredi Robert Zoellick, président de la Banque mondiale.

D'après ce dernier, s'exprimant au Washington Economic Club, la crise de la dette de la zone euro est la principale menace qui plane sur l'économie mondiale.

"La question fondamentale ne sera pas la Grèce, mais l'Espagne et l'Italie. Si la Grèce décidait de quitter la zone euro, les réactions en chaîne pourraient être dévastratrices, à l'image des conséquences de la faillite de Lehman Brothers en 2008", a-t-il dit.

Robert Zoellick a exhorté les dirigeants européens à anticiper les difficultés et à prêter assistance à l'Espagne et à l'Italie, qui traversent une passe difficile.

Ceci pourrait passer par l'émission d'euro-obligations via le Mécanisme européen de stabilité financière (MES), l'utilisation des ressources de la Banque européenne d'investissement ou tout autre instrument, a-t-il ajouté.

La France et l'Allemagne ont convenu mardi à Berlin, à l'occasion d'un premier entretien entre Angela Merkel et François Hollande, de présenter en commun des idées sur les moyens de relancer la croissance européenne au Conseil européen du mois prochain. (voir )

En attendant, la Grèce reste dans l'impasse politique, le président du Conseil d'Etat ayant été chargé de mener un gouvernement provisoire jusqu'aux nouvelles élections législatives prévues le 17 juin, après l'échec des tractations en vue de former un gouvernement de coalition. (Stella Dawson, Benoît Van Overstraeten pour le service français)