Dans la liste des dernières communications importantes, on retiendra la publication du procès verbal de la dernière réunion en date de la Banque Centrale Australienne, rapport qui n’a fait que confirmer les commentaires d’hier sur Bloomberg du Gouverneur Stevens, les autorités australiennes étant prêtes à reprendre une politique monétaire agressive si la croissance devait perdurer ; les risques demeurent notamment vis-à-vis du ralentissement chinois, mais les prévisions du secteur des matières premières sont plus qu’encourageantes.

L’euro continue de résister quelque peu au dollar, en tout cas beaucoup plus que la Livre qui a désormais abandonné le seuil 1.56 USD même si elle parvient à rester au dessus de 1.55 USD actuellement. Du coté de la monnaie unique, les 1.311USD continuent de défier l’ascension actuelle des prix.
Dans le cadre de l’agenda du jour, les traders prêteront attention aux chiffres de prêts au secteur public au Royaume Uni qui pourraient instiller de la volatilité sur le marché. En ce qui concerne l’euro, ce sont les marchés obligataires qui donneront sûrement le ton, avec un possible regain d’inquiétudes vis-à-vis de la dette des pays de la Zone, si jamais il devait y avoir des problèmes lors des adjudications d’obligations de la Grèce, de l’Espagne et de l’Irlande. C’est en particulier les enchères irlandaises qui seront hautement scrutées, les rumeurs de la semaine dernière sur les marchés voulant que le pays est demandé de l’aide au FMI. Même si le Ministre des Finances a démenti ces allégations, les investisseurs ne semblent pas convaincus par la capacité du pays à réduire son déficit.

Hors mis les marchés obligataires qui donneront le ton sur la monnaie unique, la grande annonce du jour concerne l’annonce de politique monétaire par la Fed lors de cette nuit, le marché craignant que les autorités monétaires américaines annoncent une nouvelle opération de relance. Il reste à voir quelle direction prendra le marché selon la rhétorique des officiels ; les possibilités sont grandes, selon que les traders se concentreront sur l’optique de taux d’intérêt (auquel cas ce sont les actifs risqués qui s’apprécieraient car la probabilité d’une hausse de taux à moyen terme est quasi inexistante pour la Réserve Fédérale) ou considéreront l’économie américaine comme jauge de la santé de l’économie mondiale (auquel cas des prévisions modestes renverraient les traders vers le statut refuge du dollar qui prendrait ainsi de la valeur). Dans tous les cas, un discours relativement agressif et un attrait porté sur la question du risque serait un facteur haussier pour le billet vert.