"Sur un glissement annuel, la croissance du Royaume-Uni aurait progressé de 2,4%.
Même si, comme l’a commenté le ministre des finances britannique, George Osborne, un long chemin reste encore à parcourir-le PIB étant encore 3,3% en dessous du pic atteint au début de l’année 2008- la tendance est à la hausse et devrait le rester.

Selon Chris Williamson, chef économiste chez Markit, le cabinet qui publie les indices PMI, la reprise de l’économie britannique a gagné en intensité au deuxième trimestre et les perspectives semblent bonnes pour une poursuite de la reprise au cours du troisième trimestre.
Pour Howard Archer, chef économiste sur l’Europe de IHS Global Insight, la croissance semble vraiment progresser d’un pas plus ferme.

Le marché a réagi assez défavorablement à cette nouvelle statistique. L’indice boursier britannique de référence, le FTSE 100 a décliné de 1% après l’annonce avant de revenir à 0,68% vers 14h15. La livre sterling s’est dépréciée.

Du fait de l’amélioration de la conjoncture, des créations d’emplois, de la hausse des prix immobiliers, du renforcement de la confiance des consommateurs, les économistes anticipent de plus en plus qu’il n’y aura pas de poursuite du programme de rachat de titres de dette sur le marché par la Banque centrale d’Angleterre. Ce nouveau chiffre corrobore cette hypothèse.

Une augmentation de la quantité de liquidité dans le système ne serait donc pas à attendre. Une nouvelle que les investisseurs considèrent comme mauvaise, ce d’autant plus que la Réserve fédérale américaine a également exprimé son intention, à plusieurs reprises, de réduire sa propre politique d’assouplissement quantitatif dans les mois à venir.

Les investisseurs appréhendent que les effets négatifs de la politique d’austérité menée au sein du pays se fassent d’autant plus ressentir sans le soutien de la Banque centrale et qu’ainsi la reprise soit compromise. «L’austérité constitue le principal risque pour la reprise. Elle pourrait peser plus lourdement que prévu sur les ménages, érodant la consommation privée qui se situe à un niveau de 4% en dessous de celui de 2007 » a commenté Mélanie Bowler, économiste chez Moody’s.

A cette première source de danger, Vicky Redwood économiste chez Capital Economics ajoute l’affaiblissement des revenus en particulier du fait d’une inflation élevée et le ralentissement du volume des crédits octroyés, sans oublier un regain de tensions au sein de la zone euro, complète Graeme Leach, chef économiste au sein de l’Institut des Administrateurs.
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