La coalition avait intenté une action en justice contre la major de l'énergie en 2020, arguant que ses engagements déclarés en matière d'émissions étaient insuffisants pour atteindre les objectifs fixés par l'Accord de Paris de 2015, qui est juridiquement contraignant.

Les groupes avaient également demandé au tribunal d'imposer une pause temporaire sur les nouveaux projets pétroliers et gaziers de TotalEnergies dans l'attente d'un procès complet sur les questions de fond qu'ils soulevaient.

Le tribunal a refusé d'examiner la demande de suspension temporaire ou les arguments plus généraux, les jugeant juridiquement irrecevables.

La coalition comprenait une série d'organisations non gouvernementales ainsi que 15 autorités municipales françaises et la ville de New York, selon les documents du tribunal.

Le tribunal a rejeté leurs arguments juridiques, qui s'appuyaient sur une loi française relative au "devoir de vigilance" à l'égard des violations des droits, comme base de leur action en justice.

La coalition a déclaré que cette décision était préoccupante.

"Sur la base de questions de procédure discutables, l'examen des questions de fond a une fois de plus été retardé, alors même que TotalEnergies ne prend toujours pas les mesures nécessaires pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre", a déclaré la coalition.

TotalEnergies a déclaré dans un communiqué qu'elle prenait acte de la décision du tribunal et qu'elle avait "une stratégie ambitieuse pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, en accord avec la société".

Les actions en justice contre les grandes compagnies pétrolières sont devenues l'un des champs de bataille de l'activisme en matière de changement climatique ces dernières années.

Dans une décision historique rendue en 2021, un tribunal néerlandais a ordonné à Shell de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45 % d'ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2019. Shell a fait appel de cette décision.