Le travailleur humanitaire, qui faisait partie de l'équipe santé et nutrition de l'IRC, est décédé des suites de ses blessures alors qu'il apportait une aide aux femmes et aux enfants vendredi, a indiqué l'IRC dans un communiqué.

Un autre membre du personnel de l'IRC a été blessé dans l'attaque, tandis que deux autres civils ont été tués et trois blessés, selon le communiqué.

L'attaque a eu lieu dans une région où le gouvernement éthiopien et ses alliés érythréens combattent les forces du Tigré par intermittence depuis deux ans.

Le porte-parole du gouvernement éthiopien, Legesse Tulu, le porte-parole militaire, le colonel Getnet Adane, et le porte-parole du premier ministre, Billene Seyoum, n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires sur l'incident de vendredi.

Le ministre érythréen de l'information, Yemane Gebremeskel, et Getachew Reda, porte-parole des forces du Tigré, n'ont pas non plus répondu immédiatement aux demandes de commentaires.

Les travailleurs humanitaires affirment que des dizaines de personnes ont été tuées dans des frappes aériennes au Tigré depuis que les combats ont repris en août après un cessez-le-feu de cinq mois, dont une le 5 octobre qui a fait plus de 50 morts lorsqu'elle a touché une école abritant des personnes déplacées.

Environ 470 000 personnes ont été déplacées par les combats, selon un bulletin interne de l'ONU daté du 10 octobre.

Les pourparlers de paix proposés par l'Union africaine au début du mois ont été retardés pour des raisons logistiques.

Chaque partie accuse l'autre d'avoir déclenché le conflit.

Le gouvernement fédéral accuse le Front populaire de libération du Tigré, le principal parti politique du Tigré qui a dominé la coalition au pouvoir en Éthiopie jusqu'en 2018, de tenter de réaffirmer son contrôle sur le pays de la Corne de l'Afrique.

Les dirigeants du Tigré accusent le Premier ministre Abiy Ahmed de centraliser excessivement le pouvoir et d'opprimer les Tigréens. Tous deux rejettent les accusations de l'autre.