DENVER, 2 avril (Reuters) - Le meurtrier présumé du directeur des services pénitentiaires du Colorado en mars avait été libéré de prison en janvier, quatre ans trop tôt en raison d'une erreur administrative, ont annoncé lundi les autorités judiciaires.

Evan Spencer Ebel, militant de la suprématie blanche, est mort à 28 ans dans une fusillade avec la police au Texas, deux jours après le meurtre de Tom Clements, directeur des services pénitentiaires du Colorado, le 19 mars.

Il avait bénéficié d'une libération conditionnelle le 28 janvier car un employé des services judiciaires avait oublié de noter dans son dossier carcéral que les peines pour des condamnations prononcées en 2008 ne devaient pas être fusionnées mais purgées l'une après l'autre.

"Le district a entrepris un réexamen de ses pratiques afin d'éviter une répétition d'un tel événement", disent les autorités judiciaires dans un communiqué.

Evan Spencer Ebel est aussi soupçonné du meurtre d'un livreur de pizzas dans les environs de Denver deux jours avant la mort de Tom Clements.

D'après la documentation judiciaire du Colorado, il a été arrêté à au moins sept reprises entre 2003 et 2010 pour divers délits tels que vol, port d'armes, agression ou encore menaces. (Keith Coffman, avec Dan Whitcomb, Bertrand Boucey pour le service français)