La cargaison de brut sera la première pour Eni suite à une autorisation délivrée le mois dernier par les États-Unis permettant la reprise d'un accord pétrole contre dette qui avait été interrompu par l'administration Trump en 2020.

Une autorisation similaire a été délivrée par le département d'État américain à Repsol, mais les calendriers de PDVSA vus par Reuters cette semaine ne montraient pas de fenêtre de chargement assignée pour la compagnie pétrolière espagnole.

Les entreprises européennes sont les premières à reprendre les échanges pétrole contre dette qui, jusqu'en 2020, étaient les seules autorisations de Washington pour exporter du brut vénézuélien dans le cadre des sanctions visant à évincer le président Nicolas Maduro.

Washington n'a pas accordé d'autorisations similaires à la major pétrolière américaine Chevron, à la société indienne Oil and Natural Gas Corp ou à la société française Maurel & Prom, qui ont fait pression sur le département d'État et le département du Trésor des États-Unis pour obtenir du pétrole en échange de milliards de dollars de dettes accumulées par le Venezuela.

Chevron a également demandé l'autorisation de faire le commerce du pétrole vénézuélien et d'étendre ses opérations dans le pays membre de l'OPEP, mais le département du Trésor américain ne lui a accordé en mai que la permission de maintenir des actifs au Venezuela jusqu'en novembre.

Les échanges pourraient contribuer à l'augmentation des exportations et des expéditions de brut, même si les volumes qui seront attribués aux sociétés ne devraient pas représenter plus de 10 % des exportations du Venezuela.

Le pétrolier affrété par Eni, l'Aframax Minerva Zoe battant pavillon grec, traversait vendredi la mer des Caraïbes en s'approchant d'une zone où les pétroliers à destination du Venezuela attendent les fenêtres de chargement qui leur sont attribuées, selon Refinitiv Eikon.

Le navire doit être chargé au port de Jose de PDVSA dans les prochains jours, selon le document.