MANAMA, 29 décembre (Reuters) - Le chef de file du principal parti d'opposition chiite de Bahreïn a été placé dimanche en état d'arrestation.

Cheikh Ali Salman, secrétaire général du parti Wefaq de la société islamique, a participé vendredi à un rassemblement dans la capitale, Manama, contre les élections du mois dernier que l'opposition avait appelé à boycotter.

Il a été convoqué par la Direction générale des enquêtes criminelles mais les raisons de son arrestation n'ont pas été rendues publiques par les autorités, qui ont simplement annoncé que son dossier avait été transmis à la justice.

D'après un avocat du Wefaq cité par le quotidien Al Wasat, Salman pourrait être poursuivi pour incitation à la révolte et appel au renversement du gouvernement par la force.

Le parti chiite dénonce pour sa part "un aventurisme dangereux et irréfléchi qui complique la scène politique et la situation sécuritaire à Bahreïn".

Base de la Ve Flotte américaine, le petit royaume du Golfe dirigé par la dynastie sunnite des Khalifa est en proie à des troubles depuis le soulèvement en 2011 de la majorité chiite qui réclame la fin des discriminations dont elle se dit victime.

Leur mouvement initial a été réprimé par les autorités avec le soutien des alliés de Bahreïn au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG) mais les manifestations parfois violentes se sont poursuivies. (Farishta Saeed; Henri-Pierre André pour le service français)