Les pourparlers indirects entre l'Iran et les États-Unis sur le sauvetage de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien ont repris lundi.

Les diplomates de toutes les parties ont indiqué qu'ils espéraient une percée d'ici la fin janvier ou le début février, mais des différences marquées subsistent, les questions les plus difficiles n'étant toujours pas résolues.

Toutefois, l'arrivée du vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Choi Jong-kun, pourrait être un signal positif. L'Iran a demandé à plusieurs reprises la libération de ses avoirs gelés dans plusieurs pays en raison des sanctions américaines, dont 7 milliards de dollars en Corée du Sud. Toute libération devrait être approuvée par Washington.

Le ministère a déclaré dans un communiqué que la délégation "explorerait les moyens de résoudre la question des avoirs iraniens gelés en Corée" par le biais de consultations en marge des négociations nucléaires avec l'Iran et en coordination avec les États-Unis, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.

Le huitième cycle de négociations, le premier sous la direction du nouveau président iranien à la ligne dure Ebrahim Raisi, a repris lundi après l'ajout de quelques nouvelles demandes iraniennes à un texte de travail. Les puissances occidentales ont déclaré que les progrès étaient trop lents et que les négociateurs avaient encore "des semaines et non des mois" avant que l'accord de 2015 ne perde son sens.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a de nouveau averti l'Iran mardi que le temps était compté pour sauver l'accord.

Il reste peu de choses de cet accord, qui levait les sanctions contre Téhéran en échange de restrictions sur ses activités atomiques. Le président Donald Trump en a retiré Washington en 2018, réimposant les sanctions américaines, et l'Iran a ensuite enfreint de nombreuses restrictions nucléaires de l'accord et a continué à aller bien au-delà.

L'Iran refuse de rencontrer directement les responsables américains, ce qui signifie que d'autres parties, qui comprennent également la Russie et la Chine, doivent faire la navette entre les deux parties.

Les États-Unis ont exprimé à plusieurs reprises leur frustration face à ce format, affirmant qu'il ralentit le processus, et les responsables occidentaux soupçonnent toujours l'Iran de vouloir simplement gagner du temps.