(Bilan actualisé, précisions)

BEYROUTH, 7 janvier (Reuters) - L'explosion d'un camion d'essence a fait une cinquantaine de morts et des dizaines de blessés samedi matin devant un tribunal d'Azaz, ville du nord de la Syrie contrôlée par les rebelles près de la frontière turque.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) fait état d'au moins 48 morts, principalement des civils, et de dizaines de blessés graves. Quatorze rebelles qui montaient la garde devant le tribunal figurent aussi au nombre des victimes, ajoute-t-il.

Azaz est une place forte de l'Armée syrienne libre (ASL), une alliance de rebelles modérés soutenue par la Turquie qui combat aux côtés de troupes turques contre l'organisation Etat islamique (EI) dans la région frontalière.

L'agence de presse turque Dogan attribue l'explosion au groupe djihadiste, sans toutefois préciser ses sources.

L'attaque n'a pour le moment pas été revendiquée.

Un médecin d'Azaz cité par l'agence officielle turque Anatolie parle d'au moins 60 morts et 50 blessés.

Un habitant qui s'est rendu dans le principal hôpital de la ville syrienne a dit à Reuters avoir compté une trentaine de corps.

L'explosion a été entendue jusqu'à la ville de Kilis située en territoire turc de l'autre côté de la frontière, précise l'agence Dogan.

L'agence Anatolie ajoute que 23 blessés ont été transportés à Kilis pour y être soignés, dont l'un est décédé.

L'armée turque a annoncé samedi que les opérations qu'elle avait menées au cours des dernières 24 heures dans le cadre l'opération "Bouclier de l'Euphrate" avaient provoqué la mort de 21 combattants de l'EI.

Dans un autre communiqué diffusé plus tard dans la journée, elle a fait état de la mort d'un soldat turc dans des combats contre les djihadistes et de 37 combattants de l'EI dans des frappes aériennes. (Lisa Barrington à Beyrouth, Suleiman al Khalidi à Amman et Daren Butler à istanbul; Pierre Sérisier et Tangi Salaün pour le service français)