Mardi, un ancien cadre de la banque privée M.M. Warburg est devenu le premier banquier à être emprisonné pour une escroquerie de plusieurs années visant à soutirer des milliards d'euros à l'État allemand en présentant de fausses demandes de remboursement d'impôts sur les dividendes d'actions.

Un tribunal de Bonn a prononcé une peine de cinq ans et six mois pour fraude fiscale à l'encontre du banquier, a indiqué une porte-parole. Deux mois ont été retranchés de la peine du banquier, qui n'a pas été nommé, en raison de la longueur du procès.

Le tribunal n'a pas non plus identifié l'avocat du banquier. À moins que les accusés ne soient publiquement connus, leur identité peut être protégée en vertu de la loi allemande pour éviter de porter préjudice aux procédures judiciaires.

Le tribunal régional entend plusieurs affaires liées au scandale dit "cum-ex", dans lequel des banquiers sont accusés d'avoir aidé des clients à réclamer de multiples rabais en changeant la propriété d'actions le jour où les dividendes étaient dus.

Deux banquiers britanniques ont été condamnés à des peines avec sursis en mars 2020 pour leur participation à la fraude cum-ex. La sentence de mardi, qui peut faire l'objet d'un appel, est la première peine de prison prononcée dans cette saga.

M.M. Warburg, dont le siège est à Hambourg, a déclaré que la condamnation n'aurait aucun impact financier sur elle. La banque, qui a déjà réglé les impôts dus pour les années 2007 à 2011, a été retirée de la liste des défendeurs dans cette affaire en février.