WASHINGTON, 16 juillet (Reuters) - Un des avocats de Donald Trump a tenté de justifier la réunion controversée qu'a eue le fils aîné du président avec une avocate russe pendant la campagne présidentielle de 2016 en suggérant qu'elle avait été autorisée par le service de protection des personnalités, le Secret Service, et qu'elle ne pouvait donc être "répréhensible".

Le fils aîné de Donald Trump, Donald Trump Jr., a reconnu mardi avoir participé à une rencontre avec une avocate russe à New York en juin 2016, lors de la campagne présidentielle américaine. Il avait été dit à Trump Jr. qu'elle travaillait en tant que juriste pour le gouvernement russe et qu'elle pouvait avoir des informations de nature à nuire à la candidate démocrate Hillary Clinton, rivale de son père.

Cette femme, Natalia Vesselnitskaïa, affirme qu'elle est avocate privée et qu'elle n'a aucun lien avec le Kremlin.

Vendredi, la chaîne de télévision NBC News a indiqué qu'un lobbyiste, ancien officier du contre-espionnage russe, avait également participé à la rencontre, à laquelle assistaient aussi le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, et celui qui fut un temps son directeur de campagne, Paul Manafort.

"Et bien, je me demande pourquoi (...), si c'était répréhensible, (...) le Secret Service a autorisé ces gens à entrer. Le président avait une protection du Secret Service à ce stade, et cela me pose question", a déclaré dimanche Jay Sekulow, qui fait partie des conseils juridiques de Donald Trump, lors d'une émission de la chaîne de télévision ABC.

Ces commentaires ont suscité des commentaires plutôt sceptiques.

L'United States Secret Service est chargé de veiller à la sécurité du président et des candidats à la présidence, mais, dans son rôle de contrôle des personnes que rencontrent les candidats, il se borne à s'assurer que ceux-ci ne constituent pas une menace physique.

Donald Trump Jr pourrait être amené à témoigner à propos de cette rencontre devant les différentes équipes qui enquêtent sur les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne du candidat Trump et la Russie.

Trois associations de défense des droits civiques ont également déposé une plainte visant Donald Trump Jr., Jared Kushner, et Paul Manafort pour infraction au droit électoral. (Caren Bohan; Danielle Rouquié pour le service français)