Il a également lancé un appel en direction de la Banque centrale européenne afin qu'elle ne réponde pas à l'impasse politique provoquée par les résultats des élections générales en rachetant de la dette transalpine.

"L'annonce du président socialiste de la France selon laquelle il s'endettera davantage que ce qui est autorisé ne doit pas se conclure par l'ouverture d'une brèche dans le pacte budgétaire", a déclaré Rainer Brüderle lors d'une réunion politique du FDP.

"Tout du moins, nous ne devons pas encourager la France à prendre ce chemin", a-t-il dit.

"Nous devons faire attention à cela parce que les partisans du non-respect du pacte de stabilité sont de sortie une fois de plus."

Le gouvernement français a admis le mois dernier qu'il ne parviendrait pas à ramener son déficit budgétaire dans les clous du pacte de stabilité. Selon ses termes, le déficit budgétaire ne peut pas dépasser l'équivalent de 3% du produit intérieur brut.

Le ministre des Finances Pierre Moscovici a déclaré que la France demanderait à ses partenaires européens et à la Commission européenne une année de plus pour revenir à l'objectif des 3%.

Rainer Brüderle s'est par ailleurs élevé contre l'hypothèse d'un rachat de dette italienne par la Banque centrale européenne jugeant qu'il s'agissait d'une réponse inadéquate au résultat des élections générales italiennes.

"Je suis convaincu que la Banque centrale européenne ne peut pas devenir un service après vente que l'on appelle en cas de mauvais résultats électoraux", a-t-il dit.

Rainer Brüderle, qui sera le chef de file du FDP comme chef de file pour les prochaines élections, a évoqué vendredi une sortie de l'Italie de la zone euro, intimant à Rome l'ordre de choisir entre l'abandon de l'euro et l'adoption d'une cure d'austérité drastique.

Nicolas Delame pour le service français