par Susan Heavey

WASHINGTON, 2 juin (Reuters) - Donald Trump a déclaré qu'il accepterait une assignation à résidence ou une peine de prison après sa condamnation au pénal par un jury de New York, une première pour un ancien président des Etats-Unis, mais que ce serait "difficile" à supporter pour une partie de l'opinion américaine.

"Je ne suis pas sûr que le public tolérerait ça", a dit Donald Trump dans une interview diffusée dimanche par la chaîne de télévision Fox News. "Je pense que ce serait difficile à accepter pour le public. Vous savez, à un certain point, il y a un point de rupture."

L'ancien président américain, qui connaîtra sa peine le 11 juillet, n'a pas précisé ce qu'il envisageait au cas où un tel "point de rupture" serait atteint.

Il n'a pour l'instant pas cherché à mobiliser ses partisans, qui ont pris d'assaut le Capitole le 6 janvier 2021 après de multiples déclarations de sa part contestant sa défaite face au démocrate Joe Biden à l'élection présidentielle de novembre 2020.

Donald Trump a annoncé son intention de faire appel de sa condamnation jeudi pour falsification de documents comptables destinée à dissimuler un paiement à une ancienne actrice pornographique pour obtenir son silence sur une liaison extraconjugale présumée.

L'affaire ne devrait donc pas être close avant l'élection présidentielle de novembre aux Etats-Unis, lors de laquelle il tentera de retrouver la Maison blanche face à Joe Biden.

Les sondages prédisent pour l'instant un scrutin serré et suggèrent que la condamnation de Donald Trump pourrait lui nuire auprès de certains électeurs républicains ou indépendants. (Susan Heavey, Jasper Ward et Moira Warburton, avec Nathan Layne, version française Bertrand Boucey)