par Gabriella Borter, Nathan Layne et Tim Reid

DES MOINES, Iowa, 16 janvier (Reuters) - Donald Trump a remporté la primaire républicaine organisée lundi dans l'Etat de l'Iowa, selon les projections de l'institut Edison Research, confirmant sa domination sur ses rivaux et démarrant parfaitement la course à l'investiture du Parti pour l'élection présidentielle de novembre prochain.

Alors que cette victoire n'a rien de surprenant au regard des enquêtes d'opinion réalisées ces derniers mois auprès de l'électorat républicain, lesquelles érigent Donald Trump en grand favori en dépit de ses déboires judiciaires, le suspense de cette première étape des primaires républicaines réside dans l'identité de son "dauphin".

L'ancienne ambassadrice à l'Onu, Nikki Haley, et le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, se livrent une bataille amère pour se présenter comme la meilleure alternative à une nouvelle investiture de Donald Trump, déjà privilégié à deux reprises par les électeurs républicains (2016 et 2020).

Dans un froid glacial, les électeurs républicains de l'Iowa étaient invités à se rendre dans les quelque 1.600 écoles, centres communautaires et autres lieux de vote, lançant officiellement les primaires du Parti après des mois de débats, de meetings et de campagnes publicitaires.

Si elle était confirmée, une nette victoire de Donald Trump dans l'Iowa serait vraisemblablement utilisée par l'ancien président pour souligner qu'il est le seul candidat républicain capable de battre le président démocrate Joe Biden, en dépit de possibles condamnations pénales en amont de l'élection présidentielle du 5 novembre.

Pour Ron DeSantis et Nikki Haley, l'objectif de cette première étape était d'obtenir un résultat suffisamment solide pour étayer l'idée qu'ils peuvent stopper la marche inexorable de Donald Trump vers une troisième investiture consécutive du Parti républicain.

Un temps perçu comme le principal rival de Donald Trump, Ron DeSantis a vécu une campagne minée par des soucis organisationnels. Il a beaucoup misé sur l'Iowa, multipliant les déplacements à travers l'Etat, dans l'espoir de se placer comme "dauphin" de l'ancien président. Le gouverneur de Floride pourrait se retrouver sous une pression accrue s'il venait à terminer troisième de cette première étape des primaires. (Reportage Tim Reid, Gabriella Borter et Nathan Layne; version française Jean Terzian)