WASHINGTON, 27 avril (Reuters) - Le déficit américain des échanges de biens a été fortement réduit en mars, revenant à son plus bas niveau en plus d'un an, suggérant que la croissance du premier trimestre n'a probablement pas ralenti autant que ce était attendu.

Selon une estimation anticipée publiée mercredi par le département du Commerce, le déficit des échanges de biens a diminué de 10,3% à 56,90 milliards de dollars (50,3 milliards d'euros), soit son niveau le plus faible depuis février 2015.

Les importations de marchandises ont baissé de 4,4% et les les exportations de 1,2%.

Ces données seront prises en compte dans l'estimation préliminaire de la criossance publiée jeudi. La statistique complète du commerce extérieur de mars, avec l'ajout des services, sera publiée mercredi prochain.

Les économistes interrogés par Reuters prévoient en moyenne une croissance de 0,7% en rythme annuel au premier trimestre, soit moitié moins que le chiffre de 1,4% du quatrième trimestre.

"Cela (la baisse du déficit de marchandises) suggère que la croissance du PIB au premier trimestre sera bien plus forte que ce qu'on croyait", commente Paul Ashworth, économiste chez Capital Economics à Toronto. "Nous l'estimons à présent à 1,4% en taux annualisé au lieu de 0,8%".

Si la baisse du déficit commercial constitue une bonne surprise pour la croissance du produit intérieur brut, elle n'en porte pas moins un message inquiétant pour l'évolution de la demande.

"Certes l'amélioration du déficit signale une moindre contribution négative du commerce extérieur au PIB, mais la nette baisse des exportations et des importations témoigne d'un affaiblissement de la demande intérieure et mondiale", souligne Millan Mulraine, économiste chez TD Securities à New York.

Les importations de biens de consommation ont chuté de 9,7% le mois dernier et celles de biens d'équipement ont reculé de 3,2%. (Lucia Mutikani, Véronique Tison pour le service français)