(actualisé avec sondage)

par James Oliphant, Amanda Becker et Steve Holland

AMES, Iowa, 31 janvier (Reuters) - Le sénateur républicain du Texas Ted Cruz, donné par les sondages pratiquement au coude à coude avec le milliardaire Donald Trump à deux jours du "caucus" dans l'Iowa, a appelé samedi ses partisans à lui accorder lundi la première victoire de la période des primaires, en vue de l'élection présidentielle du 8 novembre.

Les sondages laissent penser que le vainqueur, du côté du "Grand Old Party", sera soit Cruz, qui a sillonné autant de comtés et de petites villes qu'il pouvait ces derniers temps, soit Trump, qui tenait ce week-end plusieurs grands meetings dans l'Etat.

Dans un sondage Des Moines Register/Bloomberg Politics rendu public samedi, Donald Trump, magnat de l'immobilier, est crédité de 28% d'intentions de vote dans l'Iowa et Ted Cruz de 23%. Vient en troisième position le sénateur de Floride Marco Rubio, avec 15%.

Du côté des démocrates, Hillary Clinton a une légère avance sur Bernie Sanders, avec respectivement 45% et 42%, la marge d'erreur de cette enquête étant de + ou - 4%.

Dix prétendants républicains et trois démocrates faisaient campagne dans l'Iowa ce week-end pour obtenir l'investiture de leur parti, mais une bonne partie de l'attention était rivée vers le match que se livrent Ted Cruz et Donald Trump.

"C'est à vous de jouer !", a lancé le sénateur du Texas devant un millier de ses partisans dans la salle de bal d'un hôtel d'Ames, dans l'Iowa. "C'est aux hommes et aux femmes de l'Iowa de se décider." "Nous y sommes pratiquement!"

GABBY GIFFORDS AUX CÔTÉS DE CLINTON

L'Iowa ouvrira lundi 1er février le bal des primaires américaines. Les électeurs de cet Etat se réuniront dans des foyers, des gymnases, des bibliothèques, des auberges et même dans des silos à céréales pour un caucus, par lequel ils choisiront leurs favoris pour l'investiture démocrate et républicaine.

Donald Trump s'en est pris samedi à Ted Cruz lors d'un meeting à l'aéroport de Dubuque, dans l'est de l'Iowa, appelant ses partisans à se mobiliser lundi. Estimant que le sénateur du Texas pourrait avoir, juridiquement parlant, des problèmes pour accéder à la Maison blanche, comme il est né au Canada, il l'a apostrophé en ces termes: "Comment diable pouvez-vous briguer la présidence?"

Dans le camp démocrate, l'ex-secrétaire d'Etat Hillary Clinton et Bernie Sanders, sénateur du Vermont, sont eux aussi engagés dans une âpre bataille pour l'investiture. Tous deux, ainsi que l'ex-gouverneur du Maryland Martin O'Malley, se sont mis d'accord pour ajouter quatre débats entre prétendants à leur agenda, a fait savoir l'équipe de campagne de Clinton. Le premier se tiendra la semaine prochaine dans le New Hampshire, à condition que le comité national démocrate donne son aval.

Hillary Clinton était samedi à Ames, où elle a pris la parole devant plus de 1.100 personnes à l'université d'Etat de l'Iowa. Elle avait à ses côtés la représentante Gabby Giffords et son mari, l'ancien astronaute Mark Kelly. En 2011, Giffords avait été la cible d'une tentative d'assassinat et gravement blessée près de Tucson, dans l'Arizona. Hillary Clinton a salué les mesures en faveur d'un meilleur contrôle des armes prises récemment par le président Barack Obama à la suite de plusieurs tueries aux Etats-Unis. (Eric Faye pour le service français)