WASHINGTON, 10 avril (Reuters) - L'équipe de campagne de Donald Trump a accusé dimanche son principal rival, Ted Cruz, d'intimider et de menacer par des méthodes dignes de la Gestapo les délégués républicains pour qu'ils se rallient au sénateur du Texas.

"Allez dans ces conventions locales et vous verrez les méthodes, des méthodes de la Gestapo, une tactique de la terre brûlée", a dénoncé sur NBC Paul Manafort, vieux routier des campagnes électorale recruté la semaine passée par le milliardaire new-yorkais.

Trump est largement en tête dans la course aux délégués qui se réuniront en juillet à Cleveland, dans l'Ohio, pour investir le candidat du Grand Old Party à l'élection présidentielle du 8 novembre.

Mais Cruz lui oppose une vive résistance au point de renforcer la probabilité d'une "convention contestée", qu'aucun candidat n'aborderait avec 1.237 délégués acquis lors des primaires, le seuil nécessaire à l'investiture.

Ses équipes ont notamment été efficaces dans les Etats où les procédures de désignation des délégués sont particulièrement complexes, comme le Colorado, où le sénateur du Texas a remporté samedi 34 délégués lors d'une "convention".

Alors que les élites du Parti républicain tentent de constituer un front "Tous contre Trump", les conseillers du magnat de l'immobilier dénoncent aussi ce qui s'est passé en Louisiane où leur candidat est arrivé en tête de la primaire du 5 mars mais où Cruz a remporté autant de délégués que lui.

"C'est un système malhonnête", a dénoncé Trump dimanche lors d'un meeting électoral à Rochester, dans l'Etat de New York.

"Nous sommes censés être une démocratie. Nous sommes censés être (dans un système où) on vote et où cela signifie quelque chose", a-t-il poursuivi.

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LE POINT sur les primaires:

LE TABLEAU des primaires: (Doina Chiacu et Jonathan Allen; Henri-Pierre André pour le service français)