Au même titre que la sélection de titres ou la construction de portefeuille, Mathieu Nègre, responsable Actions émergentes globales chez Union Bancaire Privée, estime que "la prise en compte du poids des pays dominants est plus que jamais incontournable dans la gestion des risques". "Outre la réduction du niveau absolu de risque d’un portefeuille d’actions émergentes, la diversification pays permet d’améliorer le rendement ajusté du risque à long terme", assure le gérant.

Pour Matthieu Nègre, ce paramètre est particulièrement importante concernant les investissements en actions émergentes. "Dans un contexte marqué par la globalisation et une montée en puissance des pays émergents, le MSCI Emerging Markets compte désormais plus de 800 sociétés de grande et moyenne capitalisation, et représente plus de 10% de la capitalisation boursière mondiale", rappelle l'expert de l'UBP.

Autant dire que la concentration massive de cet indice sur quelques pays - le poids des trois plus grands (Chine, Corée du Sud et Taïwan) est aujourd'hui de plus de 55% - pourrait avoir des conséquences importantes et mondiales s'ils venaient à défaillir.

"Aucun effort réglementaire n'a été engagé à ce jour pour lutter véritablement contre une possible concentration excessive du risque pays au sein des indices. De plus, les afflux de capitaux en faveur des produits passifs, comme les ETF et les trackers indiciels, ont considérablement crû", note Mathieu Nègre, responsable Actions émergentes globales chez Union Bancaire Privée.