TUNIS (Reuters) - Une nouvelle loi électorale, présentée jeudi par le président tunisien Kaïs Saïed, réduit le rôle des partis politiques au Parlement.

Selon le texte, les Tunisiens éliraient leurs députés individuellement et non plus en votant pour une liste présentée par un parti politique, un changement qui affaiblira l'influence des formations politiques.

Le président tunisien a mené une série de réformes visant à une refonte du système politique depuis qu'il a gelé les travaux du Parlement en juillet 2021, s'octroyant la quasi-totalité des pouvoirs, ce que ses opposant ont dénoncé comme un coup d'Etat.

"Nous passons une nouvelle étape dans l'histoire tunisienne, (et avançons) vers la souveraineté du peuple après les précédents simulacres d'élections", a déclaré Kaïs Saïed lors d'une réunion de son cabinet.

Les partis d'opposition ont rejeté le texte, annonçant qu'ils boycotteraient toute élection organisée sous la nouvelle Constitution présentée par Kaïs Saïed.

La nouvelle Constitution tunisienne, qui a reçu le soutien des électeurs lors d'un réferendum, élargit les prérogatives du président tout en limitant le rôle du Parlement. Seul 30% des Tunisiens ont toutefois participé au référendum.

(Reportage Tarek Amara, rédigé par Angus McDowall; version française Camille Raynaud)