par Richard Cowan et Susan Cornwell

PHILADELPHIE, 26 janvier (Reuters) - Le président Donald Trump a pressé mardi les élus républicains de ne pas perdre de temps concernant son agenda politique, notamment pour ce qui est du mur à la frontière mexicaine, des baisses d'impôt et de l'abrogation de l'"Obamacare", malgré les tensions sur l'ordre du jour et sur les priorités.

Les élus républicains du Congrès sont actuellement à Philadelphie pour un séminaire de trois jours lors duquel ils doivent plancher sur un calendrier de la législature, leur parti contrôlant à la fois la Maison blanche, le Sénat et la Chambre des représentants pour la première fois depuis dix ans.

"Ce congrès-ci va être celui qui travaillera le plus depuis des décennies, peut-être depuis toujours", a déclaré le président Trump dans son discours devant les élus républicains, dans un hôtel de Philadelphie. "Il faut arrêter de parler tout le temps et de ne rien faire. Nous devons tenir nos engagements", a-t-il ajouté.

Donald Trump ne s'est cependant pas prêté au jeu des questions-réponses avec les membres républicains du Congrès.

Le président de la Chambre des représentants Paul Ryan, qui avait hésité tout d'abord à soutenir Trump l'an dernier et l'a critiqué sur certaines questions, a contesté l'idée que les républicains du Congrès ne seraient pas en phase avec le nouvel hôte de la Maison blanche, qui a prêté serment le 20 janvier.

"PORC FASCISTE!"

"Nous sommes sur la même longueur d'ondes que la Maison blanche", a dit Paul Ryan lors d'une conférence de presse conjointe avec le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell.

"Cela va être une présidence qui sortira des sentiers battus", a ajouté Paul Ryan. "Je pense que vous le savez déjà(...). Je pense qu'il y aura des choses peu habituelles, comme les tweets et autres. Ce sont, je crois, des aspects auxquels nous devrons tous nous habituer".

Les républicains discutent depuis des semaines de la formulation de l'agenda législatif des 100 premiers jours de la présidence Trump. Ces derniers jours, les débats se sont transformés en discussions sur l'agenda des 200 premiers jours, pour adopter des lois importantes avant les vacances d'août.

Plusieurs milliers d'opposants à Donald Trump sont descendus jeudi manifester dans les rues de Philadelphie, bastion démocrate, qui est l'une des villes susceptibles d'être privées de fonds fédéraux, en vertu d'une directive présidentielle, parce qu'elle protégerait les immigrants en situation irrégulière.

Sur les pancartes des manifestants on pouvait lire "Porc fasciste!" "Protégez mes soins de santé!", "L'immigration grandit l'Amérique!", "Destituez Trump!" ou encore "La planète plutôt que le profit!" (Eric Faye pour le service français)