Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante de 170'000 travailleurs et travailleuses, critique vertement la recommandation de la commission LPP de laisser inchangé le taux d'intérêt minimal dans la prévoyance professionnelle à 1,5%. Après la forte progression des indices des caisses de pension au cours des derniers mois, cette décision s'apparente à une génuflexion devant les assurances.
Malgré les taux bas, les indices LPP pointent clairement
vers le haut. Les valeurs nettement plus élevées que pour
l'année précédente sont imputables à la hausse des marchés
actions et aux rendements toujours confortables de
l'immobilier. Ainsi, l'indice Pictet LPP-93 a
progressé de presque 10 pourcent dans la période
allant de fin juillet 2011 à fin juillet 2012. Les
travailleurs et travailleuses doivent aussi avoir leur part
de ces rendements. Travail.Suisse a, dans le cadre de
la consultation des partenaires sociaux, demandé une
augmentation à 2 pourcent et tient ainsi compte des
incertitudes liées au futur de l'Euro et à l'évolution
économique.
Au cours des dernières années, le taux d'intérêt minimal a
continuellement baissé. Il se trouve en ce moment à
un plus bas historique de 1,5 pourcent. Le taux d'intérêt
minimal représente une valeur à court terme que l'on peut
adapter à toute évolution des marchés financiers. Au
vu de la reprise des marchés actions et des bons rendements
produits par l'immobilier, le taux d'intérêt minimal doit
aussi être adapté vers le haut. En voulant laisser le taux
d'intérêt minimal à 1,5 pourcent, la commsission LPP tient
compte exclusivement des intérêts des milieux des
assurances.
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