Semaine du 21 au 27 Juin 2021

La correction de la semaine dernière aura finalement été effacée en un rien de temps. Les craintes suscitées par les remarques de James Bullard n’auront pas fait long feu, face à une nouvelle vague d’optimisme au regard des perspectives économiques. D’une part, le Président Biden a annoncé jeudi la conclusion d’un accord bipartite au Sénat sur de nouvelles dépenses d’investissement de 579 milliards de dollars dans le domaine des infrastructures. D’autre part, les craintes sur l’inflation se sont quelque peu atténuées avec la publication du dernier indice PCE des dépenses de consommation des ménages américains, qui a augmenté sur un an de 3.4% en données « core » (c’est-à-dire hors alimentation et énergie). C’est certes le taux le plus élevé constaté depuis le début des années 90, largement supérieur à l’objectif initial des 2% de la Fed (qu’elle peut cependant ajuster), mais il reste en ligne avec le consensus à Wall Street. Par ailleurs, Jerome Powell a réitéré une nouvelle fois sa conviction que cette accélération inflationniste serait de courte durée. Les marchés n’ont donc pas réagi négativement à cette nouvelle. Bien au contraire, ils se sont propulsés vers de nouveaux sommets, faisant plus que compenser les lourdes pertes subies vendredi 18 juin. Dans le même temps, les rendements des emprunts d’Etat sont remontés aux niveaux observés en début de mois.

Les marchés actions au beau fixe

Le S&P 500 a fini la semaine sur un plus haut historique (4’280.70, soit une hausse hebdomadaire de +2.74%), cassant ainsi une résistance majeure (4’250). Le NASDAQ Composite a fait quasiment aussi bien (+2.35% touchant un record en clôture de 14’360.39). Le Dow Jones Industrial Average a bondi de +3.44%, soit une progression de 1’143.76 points. Inversement, l’indice CBOE de la volatilité est brutalement retombé sous le seuil des 20, à un plus bas de 15.62 depuis le début de la pandémie.

Tous les secteurs S&P ont terminé dans le vert. L’énergie a fortement contribué au rebond de l’indice large, avec un gain de +6.66%, suite à une chute plus importante que prévu des stocks de pétrole brut et raffiné aux Etats-Unis (WTI en hausse de +3.36% à 74.05 dollars le baril). Par ailleurs, les prix ont également été soutenus par le président iranien nouvellement élu, Ebrahim Raisi, qui a catégoriquement exclu toute rencontre avec Joe Biden. Les valeurs financières ont brillé tout autant (+5.28%), bénéficiant du rebond des rendements des emprunts d’Etat et de stress tests concluants pour les banques américaines. La Fed envisage ainsi de lever les restrictions sur les distributions de dividendes et les rachats d’actions. Les valeurs bancaires ont très bien réagi à cette annonce, avec Wells Fargo en hausse de +11.09%, BoAML de +7.32%, et JPMorgan Chase de +4.14%. Les secteurs défensifs tells que l’immobilier (+1.30%) et les services d’utilité publique (+0.66%) ont en revanche affiché les performances les plus médiocres sur la semaine.

Sans surprise, les principaux marchés européens et asiatiques ont clôturé en hausse (MSCI EMU: +1.20%, Shanghai Composite: +2.34%, NIKKEI: +0.35%, KOSPI: +1.07%, NIFTY 50: +1.13%).

Les Taux remontent, le Dollar se stabilise, l’Or se reprend, le Bitcoin replonge

Le rendement du T-Note américain à 10 ans est remonté à +1.53%, après être tombé le 18 juin à son plus bas niveau depuis début mars (+1.44%). Même tendance en Europe où le rendement du Bund à 10 ans a poursuivi sa progression de -0.20% à -0.16%. L’OAT de même échéance est passée de +0.15% à +0.20%.

Dans ce contexte de hausse des taux, le prix des obligations de notation « investissement » ont de nouveau décliné (-0.19% en Europe, -0.20% aux Etats-Unis). Les titres à haut rendement ont affiché des résultats plus contrastés (-0.04% en Europe, +0.39% outre-Atlantique). La dette émergente a rattrapé une partie des pertes enregistrées la semaine dernière (+0.70% en devises locales). Le billet vert a faibli contre les principales devises (indice dollar en baisse de -0.44% à 91.82). Les contrats à terme sur l’or ont mis fin à 3 semaines de baisse (1’777.80 dollars l’once à la clôture de vendredi, soit +0.5% en variation hebdomadaire), mais restaient proches de leur plancher de début mai. Enfin, le bitcoin a de nouveau broyé du noir (-7%), frappé par les nouvelles contraintes réglementaires imposées au marché des cryptos par la Chine et la Corée du Sud.

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