Semaine du 28 Juin au 4 Juillet 2021

Les indices larges américains ont célébré l’Independence Day sur de nouveaux plus hauts historiques. Les actions ont poursuivi leur rally boursier dans le sillage des bons chiffres de l’emploi américain, faisant fi des craintes sur l’inflation, alors que les salaires horaires moyens ont augmenté de 3.6% sur un an dans le secteur privé. En dépit des difficultés de recrutement, l’économie américaine a effectivement créé 850’000 emplois en juin, notamment dans les secteurs les plus durement touchés par l’épidémie de coronavirus. C’est le chiffre le plus élevé depuis l’été dernier, bien au-dessus des estimations Dow Jones de 706’000. Cette amélioration reflète la vigueur de l’économie américaine, en même temps qu’une moindre tension sur le marché du travail. Cela dit, celui-ci est loin de s’être remis du choc pandémique. Il reste encore inférieur de 6.8 millions de postes en comparaison avec la situation de février 2020. Qui plus est, en dépit des emplois récemment créés, le taux de chômage a légèrement augmenté en juin à 5.9%, soulignant à nouveau le décalage flagrant entre l’offre et la demande.

Dans ce contexte très particulier, la question que se posent maintenant les investisseurs est de savoir si les actions vont poursuivre leur marche en avant, alors que les valorisations campent à des sommets. La réponse viendra certainement avec les annonces et les projections que feront les sociétés cotées, à l’occasion de la saison des résultats qui se profile en juillet. Des révisions à la hausse seront nécessaires pour maintenir la dynamique actuelle.

Peur de rater la hausse ?

Le S&P 500 a décroché un nouveau plus haut en clôture à 4’352.34, soit une progression hebdomadaire de +1.67%. Le NASDAQ a fait encore mieux (14’639.33, +1.94%), aidé en cela par le rally des grandes valeurs technologiques. Apple et Microsoft ont gagné respectivement +5.15% et +4.77%. Facebook a rebondi de +3.90% (ce qui porte sa capitalisation boursière à plus de 1’000 milliards de dollars) après qu’un juge fédéral ait débouté l’autorité américaine de la concurrence (FTC), qui estimait que le géant des réseaux sociaux abusait de sa position dominante. Le titre Amazon a aussi grimpé de +3.22%. A l’inverse des grandes capitalisations, les petites valeurs ont perdu pied (Russell 2000 en baisse de -1.23%).

Les technologies de l’information ont dominé les secteurs S&P cette semaine (+3.24%). Les biens de consommation discrétionnaire (+2.07), la santé (+1.99%) et les services de communication (+1.89%) n’ont pourtant pas démérité. En revanche, l’énergie a perdu plus de 1%, bien que les prix du pétrole aient progressé pour la sixième semaine d’affilée (brut WTI en hausse de +1.5% à $75.16 le baril). L’OPEP et ses alliés pourraient effectivement augmenter leur production moins vite que prévu dans les mois à venir. Les valeurs financières ont eu du mal à se maintenir sur la ligne de flottaison (-0.11%), la baisse des rendements obligataires pesant sur les banques. Les secteurs défensifs comme l’immobilier et les services d’utilité publique ont de nouveau peiné, faisant du surplace d’une semaine à l’autre.

Les marchés européens et asiatiques ont globalement évolué en sens inverse de leurs homologues américains, sur fond de craintes autour du variant Delta particulièrement contagieux qui pourrait entraîner de nouvelles mesures de confinement, comme celles imposées dans les principales villes australiennes. La moitié de la population est ainsi remise sous cloche. Le MSCI EMU a perdu -0.67%, le Nikkei a décroché de -0.97% tandis que le Shanghai Composite a plongé de -2.46%.

Les rendements obligataires orientés à la baisse

Les rendements des emprunts d’Etat ont reculé après le rapport sur l’emploi américain. Le T-Note 10-ans a abandonné 10 points de base, touchant ainsi son plus bas niveau depuis début mars (tout juste sous 1.44%). Même tendance en Europe avec le rendement du Bund allemand de même échéance qui a glissé de 8 points de base à -0.24%. Celui de l’OAT française est passé de +0.20% à +0.10%.

Dans ce contexte, les prix des obligations de notation “investissement” se sont appréciés de +0.30% en Europe et +0.31% outre-Atlantique. Les titres à haut rendement n’ont pas bougé en Europe, contrairement à leurs pairs américains qui ont gagné +0.45%. La dette émergente s’est repliée de -0.68% en devises locales, avec le billet vert qui reprenait quelques couleurs (indice dollar en hausse de +0.47% à 92.24). Enfin, l’or poursuit sa remontée (prix spot : +0.33%), mais à un rythme de sénateur.

Trouvez et comparez plus de 7000 ETF avec nos outils gratuits :

  • Sélecteur d’ETF
  • ESG Observatory
  • Téléchargez le Trackinsight Global ETF Survey 2021