28.6.19 Global Flows Map

Les marchés de capitaux sont restés relativement prudents tout au long de la semaine, avant un sommet du G20 crucial. Dans la nuit de samedi, Donald Trump et Xi Jinping se sont finalement entendus sur un cessez le feu, après une année de tensions exacerbées. Bien que les deux dirigeants se soient engagés à reprendre le fil des discussions commerciales et que les Etats-Unis n’imposeront pas, a priori, de nouveaux droits de douane sur les produits chinois, cela ne signifie pas pour autant qu’un accord significatif soit sur les rails…

Après un rally de trois semaines et avant de connaître le résultat des pourparlers sino-américains, les actions ont plutôt fait du surplace durant les derniers jours du mois de juin (Nasdaq: -0.32%, S&P500: -0.29%, MSCI EMU: +0.14% ; MSCI marchés émergents: +0.16% ; Nikkei: +0.08%, Shangai Composite: -0.77%).

Pourtant, cette période de calme plat a occulté une situation quelque peu contrastée au niveau des différents secteurs d’activité. Ainsi, les secteurs les plus défensifs qui avaient largement surperformé le marché depuis le début du mois de mai ont soudainement été délaissés par les investisseurs: à titre d’illustration, l’immobilier coté a baissé de 2.73% sur la semaine alors qu’il affichait la meilleure performance sur 9 semaines avec le secteur de la santé, lui aussi en demi-teinte en cette fin juin (-1.17%), tiré vers le bas par les chutes de 6.5% de Celgene Corp et de 8.1% de Bristol-Myers Squibb, tout comme les services d’utilité publique qui abandonnaient 2.12%. Le secteur S&P 500 des valeurs techs perdait également 0.2%.

A l’opposé, les financières bondissaient de 1.47% après que la Réserve Fédérale ait annoncé que les plus grandes banques (incluant JPMorgan Chase & Co, Bank of America Corp, Citigroup Inc, et même Deutsche Bank) avaient passé avec succès les tests de résistance et disposaient de capitaux suffisants.

Simultanément, les matériaux de base poursuivaient leur rattrapage (+1.48%) tandis que le secteur de l’énergie parvenait à rester dans le vert (+0.23% sur la semaine), la Russie et l’Arabie Saoudite s’accordant pour étendre l’accord de réduction de la production de l’OPEP de six à neuf mois. De plus, les tensions grandissantes entre l’Iran et les Etats-Unis soutiennent toujours les cours du brut. La Maison Blanche a encore durci les sanctions à l’égard de Téhéran en visant directement l’ayatollah Ali Khamenei et plusieurs chefs des gardiens de la révolution. Les contrats à terme sur le brut américain ont donc logiquement amplifié le rally de la semaine passée en progressant de 104 cents (+1.81%) à $58.47 le baril.

De manière similaire, les contrats sur l’or se sont à nouveau appréciés (hausse de + 1.25% à $1413.70 l’once), touchant même brièvement en séance un plus haut de 6 ans au-dessus des $1425.

Enfin, sur le front des taux d’intérêt, toutes les lumières restent au vert. L’emprunt d’Etat américain à 10 ans finit la semaine à 2% (i.e. un plus bas de 30 mois) alors que le Bund allemand de même maturité continue sa glissade de -0.29% à -0.33% et que l’OAT 10 ans est entrée en territoire négatif (-1bp). Les obligations d’entreprise de qualité investment grade gagnaient 0.22% en Europe et 0.71% aux Etats-Unis. Enfin, les titres à haut rendement se stabilisaient tandis que la dette émergente en devises locales tirait une fois de plus son épingle du jeu (+0.67%) avec une sixième semaine de gains.

Poursuivre votre lecture : https://www.trackinsight.com/weekly-flow-report/2019-06-28/global

28.6.19 Global aggregated weekly flows28.6.19 Global aggregated weekly performance28.6.19 Global winner loser