BAMAKO, 17 juillet (Reuters) - L'ancien ministre Tiébilé Dramé, artisan de l'accord de paix conclu entre le gouvernement de Bamako et les séparatistes touaregs, a annoncé mercredi qu'il se retirait de la course à la présidence malienne.

Dénonçant un manque de préparation et très critique envers l'attitude de la France, il avait vainement demandé le report du scrutin prévu le 28 juillet.

Lors d'une conférence de presse, il a expliqué que dans les circonstances actuelles, notamment dans la région de Kidal, dans le nord-est du pays, la prochaine élection ne pourrait être ni libre ni équitable.

Il n'a toutefois pas appelé explicitement ses partisans à boycotter le scrutin.

Mardi, les deux principaux partis politiques du pays ont promis de respecter les résultats de l'élection.

Hommes politiques locaux et organisations internationales ont exprimé leurs craintes concernant la distribution du matériel électoral et la bonne tenue d'un scrutin destiné à tourner la page ouverte par le coup d'Etat militaire de mars 2012 suivi par l'insurrection armée dans le nord du pays.

Vingt-sept candidats restent en lice pour le scrutin présidentiel. Un second tour aura lieu le 11 août si aucun candidat n'obtient la majorité absolue au premier tour.

Des responsables du ministère de l'Intérieur ont indiqué que 68% des 6,8 millions d'électeurs recensés dans le pays ont reçu leur carte. Ce taux tombe à seulement 20% dans la région de Kidal. (Tiemoko Diallo, Guy Kerivel pour le service français)