par Robert McMillan

Le groupe d'information et de données a aussi mis en avant une hausse de ses ventes nettes au quatrième trimestre et a dit prévoir un retour à la croissance du chiffre d'affaires au second semestre de cette année.

L'évolution des ventes nettes a un impact différé sur son chiffre d'affaires car celui-ci est généré en majeure partie par des abonnements.

"Nous avons déjà vu le contexte des ventes nettes s'améliorer nettement au cours du dernier trimestre et au premier trimestre de cette année", a déclaré le directeur général, Thomas Glocer, au cours d'une interview.

Pour 2010, le groupe s'attend à un chiffre d'affaires stable ou en légère baisse et à un cash-flow libre courant en léger recul en raison de nouveaux investissements.

Au quatrième trimestre 2009, le bénéfice courant a reculé de 16% à 661 millions de dollars (488 millions d'euros environ). Le bénéfice par action ajusté ressort à 44 cents, contre 50 cents sur la période correspondante en 2008, soit un cent au-dessus du consensus des estimations d'analystes établi par Thomson Reuters I/B/E/S.

Le chiffre d'affaires trimestriel courant a augmenté de 1% à 3,35 milliards de dollars, soit 30 millions de plus qu'attendu par le marché. En excluant l'impact des taux de change, le chiffre d'affaires a diminué de 3%.

"Le chiffre d'affaires est un peu faible, comme prévu. Les bénéfices sont peut-être un peu meilleurs", a commenté Peter Appert, analyste de Piper Jaffray. "La société progresse bien en terme de gestion des coûts dans un contexte difficile."

Pour Thomas Singlehurst, de Citi, "l'élément le plus encourageant est le commentaire sur les ventes nettes du quatrième trimestre, qui sont nettement de retour en territoire positif".

POINT BAS EN 2010 POUR LE C.A.

Le chiffre d'affaires de la division Marchés, qui regroupe les activités d'information et de fourniture de données aux clients du secteur financier, a reculé de 5% hors effets de change.

Celui de la branche Professionnels, qui commercialise principalement des bases de données juridiques, comptables, scientifiques et de santé, a progressé de 1%, toujours hors effets de change.

"Au vu de l'amélioration de nos chiffres de ventes, je suis confiant dans le fait que 2009 aura été pour nous le point bas du cycle de ventes et que 2010 marquera le point bas correspondant en termes de chiffre d'affaires publié d'une période sur l'autre", a déclaré dans un communiqué Thomas Glocer, le directeur général du groupe.

"Je m'attends à ce que nous renouions avec la croissance du chiffre d'affaires au second semestre 2010", a-t-il ajouté.

Les économies annualisées générées par la fusion, en avril 2008, de Thomson et Reuters Group, ont atteint 1,1 milliard de dollars en 2009, soit 300 millions de plus qu'estimé par la société lors de la réalisation de l'opération.

Le groupe a en outre relevé de 200 millions son objectif d'économies annualisées pour 2011, pour le porter à 1,6 milliard. Il a précisé que sur ce montant, 1,2 milliard proviendrait de l'intégration des activités et le reste de plans d'économies plus anciens.

Le conseil d'administration a approuvé un relèvement de quatre cents du dividende annuel, à 1,16 dollar.

L'action du groupe cotée à New York perdait 2,6% à 34,15 dollars à 15h25 GMT tandis que le titre coté à Toronto abandonnait 2,54% à 36,12 dollars canadiens.

A Wall Street, la valeur a gagné 50% par rapport à son plus bas de 12 mois touché en mars 2009.

Avec Tiffany Wu, Marc Angrand pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot