Les marchés obligataires européens viennent de vivre leur pires épisodes correctifs sur 48H depuis les 24/25 février et 28/29 avril.
Certes, les OAT, les Bunds et autres BTP ne terminent pas au plus bas mais ils ont bien affiché jusqu'à +10Pts pour les 2 premiers et +20Pts pour ler dernier.
Même si une partie des pertes a été rattrapées, les replis demeurent lourds: +7Pts sur nos OAT à 0,267%, +5Pts sur les Bunds à -0,102%, +9Pts sur les Bonos à 0,601% et un spectaculaire +15Pts sur les BTP italiens à 1,134% (après un +20,5Pts vers 1,189%).
Les derniers chiffres d'inflation en Europe font apparaître une progression de +4,4% en rythme annuel, +3,6% hors variables volatiles (dont le pétrole qui a flambé de près de +24%).

Le PIB a augmenté de 2,2% dans la zone euro et de 2,1% dans l'UE, par rapport au trimestre précédent, selon l'estimation rapide préliminaire d'Eurostat, soit +0,1Pt par rapport au deuxième trimestre.

Dans l'Hexagone, la croissance du produit intérieur brut (PIB) accélère au troisième trimestre 2021, à +3% après +1,3% au trimestre précédent, ramenant ainsi le PIB quasiment à son niveau d'avant-crise (-0,1% par rapport au dernier trimestre 2019)... mais si la croissance n'avait pas connu d'interruption, elle se situerait 2% au-delà des niveaux actuels.

La demande intérieure finale (hors stocks) contribue positivement à l'évolution du PIB (+3,3 points), porté en particulier par les dépenses de consommation des ménages (+5%) alors que la formation brute de capital fixe (FBCF) est quasiment stable (-0,1%).

Enfin, selon l'Insee, les prix à la consommation en France augmenteraient de 2,6% en octobre 2021 en rythme annuel, en accélération donc après +2,2% le mois précédent.

Les opérateurs ont aussi pu découvrir ce matin que la croissance allemande avait légèrement ralenti au troisième trimestre, après une croissance de 1,9% au 2e trimestre, le PIB a progressé de 1,8% entre juillet et septembre, selon les chiffres préliminaires publiés aujourd'hui par l'Office fédéral de la statistique.

Il y avait aussi des chiffres outre-Atlantique: les dépenses de consommation des ménages ont augmenté comme prévu de 0,6% en septembre aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce.
Leurs revenus ont en revanche chuté de -1%, alors que les économistes les attendaient presque stables.
L'indice de confiance du consommateur américain, calculé par l'Université du Michigan, est révisé à 71,7 par rapport à une estimation préliminaire de 71,4 : il ne recule ainsi que de -1,1Pts par rapport aux 72,8 affiché en septembre.
Le sous-indice des 'conditions actuelles' s'est en revanche contracté de 80,1 vers 77,7 en octobre.

La synthèse de tous ces indicateurs semble déboucher sur une forte hausse des taux en Europe mais les T-Bonds demeurent beaucoup plus sages : ils sont stables ce soir à 1,569% (au pire, ils ont testé 1,615%).


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