Ce 1er septembre augure mal de la tendance sur les marchés obligataires : le mouvement de détente estivale (plancher le 2 août) est bien terminé, nos OAT qui ont flambé jusque vers 2,25% affichent leur pire niveau depuis le 21 juin, le zénith annuel des 2,39% du 14 juin).

La nouvelle forte dégradation n'a épargné aucun des marchés obligataires avec +15Pts sur les T-Bonds à 3,28%, l'inversion de courbe se renforce avec des rendements de 3,535 à 3,55% du '1 an' au '3 ans' (qui prend +8Pts, son pire score depuis les 3,61% du 14 juin), le '5 ans' se tend de +12Pts à 3,4060%.

Les bons du Trésor européens étaient très mal partis ce matin, ils limitent un peu la casse avec +4Pts sur nos OAT à 2,18%, +3% sur les Bunds à 1,5650% (après 1,634% au plus haut), les BTP italiens se rapprochant un peu plus des 4%, avec +13Pts à 4,01% avant une détente vers 3,92% (+4Pts).

Outre-Manche, la débâcle continue avec +8Pts à 2,91%, pire niveau depuis mars 2002: cela fait désormais +104Pts de base depuis le 2 août.

Les investisseurs ont mal digéré le repli du PMI manufacturier au mois d'août en Europe : il s'est maintenu sous la barre des 50, à 49,6 contre 49,8, affichant son plus faibles niveaux depuis juin 2020.

L'indice des acheteurs PMI S&P Global de l'industrie manufacturière française s'est redressé de 49,5 en juillet à 50,6 en août, dépassant la barre des 50 et repassant ainsi en zone d'expansion.

Le taux de chômage dans la zone euro a poursuivi son repli en juillet pour revenir à 6,6%, contre 6,7% au mois de juin, montrent des statistiques publiées jeudi par Eurostat.
Ce recul prolonge la tendance à la baisse du chômage amorcée depuis l'automne 2020, lorsque le taux de chômage atteignait plus de 8,5%.

Aux Etats-Unis, la productivité non-agricole a diminué de 4,1% au deuxième trimestre 2022 en rythme annualisé, d'après le Département du Travail qui révise de +0,5% son estimation préliminaire qui était de -4,6%, après un plongeon de 7,4% au trimestre précédent.

Ce nouveau recul traduit une baisse de 1,4% de la production alors même que le nombre d'heures travaillées a augmenté de 2,7%. Combiné à une progression de 5,7% du salaire horaire, il entraine une envolée de 10,2% des coûts unitaires salariaux.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement baissé la semaine dernière aux Etats-Unis, ce qui suggère une poursuite du resserrement du marché du travail américain.

Les nouvelles inscriptions ont reculé de 5.000 à 232.000 en données corrigées des variations saisonnières lors de la semaine du 27 août, a annoncé jeudi le Département du Travail.
Ce vendredi sera marqué par la publication du 'NFP' avec +250.000 emplois attendus en moyenne.


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