Les indices boursiers européens terminent la semaine au zénith, soit sur l'année en cours(E-Stoxx50), soit sur un plus haut absolu en terme de clôture hebdo (CAC40).
Et ce ne sera pas grâce aux marchés obligataires car les taux se sont encore tendus cette semaine et terminent dans de nombreux pays sur des pires niveaux depuis 12 ans (OAT, Bunds, Bonos, etc.).

C'est la 4ème semaine de renchérissement du coût du crédit qui s'achève, avec des OAT qui se tendent de +20Pts sur la semaine (à 3,2020% contre 3,2500% la veille), effaçant la résistance des 3,1% de la fin décembre 2022.
A noter ce recul de -1,9% de la production industrielle française en janvier selon l'INSEE.

Les Bunds affichent +19Pts en hebdo à 2,719%, avec une petite détente symbolique de -3,5Pts ce vendredi.
La meilleure performance revient aux BTP italiens avec -11Pts à 4,53%... et seulement +10Pts sur la semaine.
A noter que le PIB italien se contracte de -0,1% au 4ème trimestre selon ISTAT, mais la croissance globale annuelle resterait positive de +3,7%.
Toujours pas d'embellie outre-Manche où les 'Gilts' se dégradent de +2Pts à 3,873%, soit +22,5Pts en hebdo.

L'ambiance était plus positive outre-Atlantique : les T-Bonds se détendaient de -7Pts à 17H30, à 4,000%.

Raphael Bostic, le président de la Fed d'Atlanta, a apporté peu de réconfort en déclarant jeudi soir 'un état d'esprit progressif est la ligne de conduite appropriée pour la banque centrale' avant d'ajouter 's'en tenir à une hausse des taux d'un quart de point pour la réunion du 22 mars', rapporte Wells Fargo.
La prise de position de R.Bostic a au moins le mérite de montrer que le débat reste ouvert au sein de la Fed.
Côté chiffres US, le secteur privé américain est parvenu à se stabiliser en février (après sept mois de contraction), à en croire S&P Global dont l'indice PMI composite s'est établi à 50,1 en définitive, contre 50,2 en estimation flash, et 46,8 pour le mois précédent.
S&P Global souligne notamment que les créations d'emplois dans le secteur privé ont atteint leur rythme le plus élevé depuis septembre 2022
Les bons chiffres du jour ne permettent pas au pétrole de confirmer ses bonnes dispositions des dernières 48H : le 'Brent' rechute de -1% vers 83,6$ à Londres.
Enfin, l'ISM des 'services' publié à 16H ressort à 55,1 contre 54,3 attendu : encore un chiffre 'plus robuste que prévu'.
Toutefois, l'on constate quelques signes de faiblesse au niveau des sous-indices de l'ISM.
La composante de l'activité et de la production dans les services s'est ainsi repliée à 56,3 en février, contre 60,4 le mois précédent, tandis que celle des livraisons s'est dégradée à 47,6 contre 50.
Du côté des bonnes nouvelles, la composante de l'emploi a progressé à 54 après 50 en janvier, tout comme celle des nouveaux contrats, qui ressort à 62,6 contre 60,4 le mois auparavant.

En Europe, les chiffres du jour démontrent la robustesse de notre économie : le PMI composite S&P Global de l'activité globale en France fait son retour en zone d'expansion, passant de 49,1 en janvier à 51,7 en février, après trois mois consécutifs de contraction.

Ce rebond de l'activité a toutefois entièrement reposé sur les bonnes performances du secteur des services, la production manufacturière ayant au contraire enregistré son plus important repli depuis octobre 2022. Cette performance éloigne, au moins temporairement, le risque de récession sur le Vieux Continent.

Dans la zone euro, l'indice PMI S&P Global composite de l'activité globale est passé de 50,3 en janvier à 52,0 en février, signalant une poursuite de la croissance de l'activité de la zone euro, le rythme de l'expansion ayant en outre été le plus marqué depuis juin 2022.



Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.