La spectaculaire détente des taux de part et d'autre de l'Atlantique est l'un 'faits marquants' de ce mardi, tout comme le soudain pullback du pétrole (-2,5% sur le baril de pétrole Brent quelques heures après avoir inscrit sa meilleure marque depuis fin 2014).

Cette rechute du baril semble avoir écarté d'un coup -et à lui seul- le spectre de l'inflation 'non transitoire'.
Il faut dire que le retour de bâton est si violent qu'il efface tout le terrain gagné depuis le 21 juin (débordement des 74,5$).

Ce repli inattendu vient de piéger sévèrement les acheteurs et cela se combine avec une rechute de Wall Street (après 7 records consécutifs du S&P500).
Beaucoup d'investisseurs se réfugient sur des actifs 'sans risque', comme les bons du Trésor US dont le rendement s'est effondré en quelques heures de 1,452 vers 1,352% (au plus bas depuis le 24 février), avant de remonter un peu vers 1,372% (soit -6Pts).
Avec la cassure des 1,54%, la règle du report d'amplitude validait en effet un objectif de 1,34%... et on ne peut exclure un retest de l'ex-zénith des 1,275% des 17/18/19 mars 2020.

En Europe, le rendement de nos OAT s'est tout simplement retrouvé divisé par 2 en une demi-journée, de 0,122% à 0,0600%.
Même écart pour les Bunds qui passent de -0,2090 à -0,2690% (ex-plancher des 6 juin et mi-avril).

L'humeur de Wall Street a été assombrie par la publication de l'indice ISM (Institute for Supply Management) des 'services' aux Etats-Unis : l'activité dans le secteur tertiaire s'est nettement contractée, de 64 vers 60,1 en juin aux Etats-Unis.

'Les difficultés liées aux pénuries de matériaux, à l'inflation, aux questions logistiques et aux ressources en matière d'emploi continuent de faire obstacle aux conditions d'activité', explique ainsi l'ISM.

La composante des prix payés par les prestataires de services a néanmoins légèrement fléchi à 79,5 le mois dernier, contre 80,6 en mai.

En Europe, les investisseurs avaient pris connaissance -sans émotion- des ventes de détail de la zone euro et l'indice allemand ZEW du climat des affaires.

Le moral des analystes financiers allemands mesuré par l'institut ZEW a accusé une baisse bien plus forte que prévu en juillet: -16,5 points pour atteindre 63,3 ce mois-ci contre 79,8 en juin, alors que les économistes attendaient un repli plus limité autour de 75.

La composante des conditions actuelles a en revanche progressé de six points pour ressorti à 30,4.

Les ventes du commerce de détail CVS du mois de mai a augmenté de 4,6% dans la zone euro et dans l'UE, par rapport à avril 2021, selon les estimations d'Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.

En avril 2021, le volume du commerce de détail avait diminué de 3,9% dans la zone euro et de 3,6% dans l'UE. En mai 2021, par rapport à mai 2020, l'indice corrigé des effets de calendrier des ventes de détail a augmenté de 9,0% dans la zone euro et de 9,2% dans l'UE.

Plus au Sud, l'embellie est tout aussi impressionnante avec -6,2Pts sur les Bonos à 0,341% et sur les BTP italiens à 0,739%.


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