Cette séance de jeudi a été glorieuse pour le CAC40 qui a battu un nouveau record absolu, sans préjudice pour les marchés obligataires qui ont bien résisté à l'attraction des actions et à une inexorable montée en puissance de l'appétit pour le risque.
Le petit repli initial des OAT à été effacé: elle terminent quasi-stables (+1Pt) après avoir fluctué entre 2,93% mercredi et 2,99% au plus haut à 15H45. Stagnation des Bunds à 2,4800% (contre 2,474%)... et les BTP italiens rajoutent +1Pts à 3,3400%.
Les 'Gilts' reculent encore avec un rendement qui culmine à 3,527% (+2,5Pts)

Le rendement des bons du Trésor américains à 10 ans prend +3Pts à 3,8380% et l'inversion de la courbe des taux US reste impressionnant puisque le '6 mois' et le '1 an' ont testé 5,0300% et 5,0200% respectivement cet après-midi.
Les T-Bonds ont finalement peu souffert d'une rafale d'indicateurs macroéconomiques aux Etats-Unis plus robustes que prévus (au moins 3 sur 4): les 'bonnes nouvelles' deviennent de mauvaises nouvelles dans la perspective d'une baisse de taux ultérieure... qui se trouverait donc repoussée de plusieurs mois.
Les prix à la production ont augmenté de +0,7% en janvier aux Etats-Unis (contre +0,4% attendu), essentiellement dans le sillage du rebond des coûts de l'énergie.

Le Département du Travail a annoncé jeudi que le 'PPI' a augmenté de +6% sur 12 mois à fin janvier, dans le sillage des prix de l'énergie qui ont grimpé de 5,4% en janvier après une chute de 10,3% en décembre.

Hors données 'core', hors alimentaire, énergie et services commerciaux, les prix à la production ont augmenté de 0,6% en janvier, soit leur taux de progression la plus marqué depuis mars 2022.
Sur 12 mois, la hausse est de 4,5% au lieu des 4,3% anticipés.
Conclusion : la décrue des prix (-0,2% en décembre) marque un coup d'arrêt et cela pourrait inciter à revoir le scénario d'une baisse continue en 2023.

Les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis ont elles reculé de -1000 lors de la semaine du 6 février, s'établissant à 194 000 contre 195 000 la semaine précédente (chiffre révisé par rapport à 196 000), selon le Département du Travail, alors qu'une hausse vers 200.000 était attendue.

Petit bémol au tableau d'une économie US au bord de la surchauffe: le Département du Commerce fait état d'un repli de 4,5% des mises en chantier de logements aux Etats-Unis le mois dernier, à 1.309.000 en rythme annualisé, un niveau inférieur aux attentes des économistes.

Les permis de construire de logements américains -censés préfigurer les mises en chantier futures-, sont restés stables (+0,1%) à 1.339.000 en rythme annualisé en janvier, manquant ainsi légèrement le consensus de marché: il semble illusoire d'attendre une embellie alors que les taux longs US se remettent à grimper depuis le 2 février (+4Pts à 3,894% sur le '30 ans').

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