Le phénomène du 'fait accompli' semble jouer après la publication du chiffre le plus attendu de la semaine qui était celui de l'inflation aux Etats Unis: elle atteint un score de 8,5% annualisé au mois de mars (du jamais vu depuis décembre 1981) tandis que la hausse en 'séquentiel' affiche +1,2% après + 0,8% en février, la aussi une accélération impressionnante mais prévisible compte tenu du conflit russo-ukrainien.
Très surveillée également, l'inflation en données 'core' (hors énergie et produits alimentaires) n'a progressé 'que' de +0,3% le mois dernier, au lieu de +0,5% anticipé, soit tout de même +6,5% annualisé (au plus haut depuis août 1982).
C'est ce 'moins que redouté' qui explique que les taux se sont détendus dès la parution des chiffres, avec un recul de 2,775% vers 2,695% sur les T-Bonds contre 2,83% ce matin et 2,767% à 14H29.
Nette détente en Europe également avec un repli de 1,31% vers 1,285% pour nos OAT, de 0,815% vers 0,7800% pour les Bunds, de 2,46% vers 2,408% pour les BTP italiens.
Le prochain temps fort pour l'obligataire en zone Euro sera le FOMC de la BCE ce jeudi: les spécialistes n'attendent pas de prise de décisions significatives à cette occasion: c'est le vocabulaire employé par Christine Lagarde qui sera scruté à la loupe.

Les spécialistes expliquent que les projections macroéconomiques qu'elle partagera en juin lui fourniront probablement une raison de mettre fin aux achats nets d'actifs en juillet, avec une première hausse des taux de 25 points de base en septembre comme scénario plausible.

Enfin, légère embellie Outre-Manche avec -3,5Pts de 1,847 vers 1,802%.

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