Les marchés obligataires se détendent de -1,5 à -2Pts de part et d'autre de l'Atlantique, à l'issue d'une séance marqué par une déferlante de chiffres 'macro' plutôt robustes.

Les T-Bonds US se détendent de -2Pts vers 1,5900%, les Bunds leur emboitent le pas avec -1,5Pt à -0,185% (même score pour nos OAT à 0,175%.
Plus au Sud, la détente des rendement est de l'ordre de -1,5Pt sur les Bonos (à 0,474%) et de -2,5Pts sur les BTP italiens (à 0,9120%).

Cette embellie ne semble pas répondre à une logique irréfutable vu les chiffres de l'inflation 'PCE' aux Etats Unis.
Le rythme de l'inflation s'est accru de +0,6% en séquentiel de de +0,7% en 'core rate' (0,6% anticipé) pour s'établir à +3,6% (et +3,1% hors énergie et alimentation), des niveaux jamais constatés en 30 ans.
Mais les commentateurs justifient un bon accueil par les spécialistes des taux par 'ce n'est pas pire qu'anticipé' (c'est donc mauvais, concrètement... mais du coup, cela ne peut être que 'transitoire').

Par ailleurs, les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,5% en avril par rapport au mois précédent aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce, une progression supérieure aux +0,1 à +0,2% anticipée.
Un chiffre des dépenses solide puisque les revenus ont rechuté de 13,1%... mais c'est une baisse plutôt moins forte que celle anticipée en moyenne par les économistes (-14%).

Le PMI de Chicago apparaît bien plus vigoureux que prévu (à 75 contre un consensus de 68) et le 'sentiment' des consommateurs ressort conforme aux attentes, à 83.

Du côté des statistiques hexagonales, la croissance est décevante : d'abord anticipée à +1,5% au 1er trimestre (ce qui aurait dû effacer les -1,5% du 4ème trimestre), puis révisée à +0,4%, elle ressort finalement négative de -0,1% (et sera peut-être révisée 'inchangée').

Mais le second trimestre ne démarre pas fort avec le confinement d'avril qui se solde par une chute des dépenses de consommation des ménages français (-8,3% en volume par rapport à mars).
Une baisse qui provient principalement des achats de biens fabriqués (-18,9%) avec la mise en place du troisième confinement à compter du 3 avril.
Et pour ne rien arranger, l'INSEE a dévoilé jeudi une hausse de +1,7% du chômage en avril.
Les prix à la consommation ont augmenté de 1,4% en mai 2021, après une inflation en rythme annuel de +1,2% observée le mois précédent, selon l'estimation provisoire sur un an réalisée par l'Insee en fin de mois.

L'institut de statistiques précise que cette accélération de l'inflation le mois dernier résulterait notamment d'une accélération des prix de l'énergie, tandis que les prix des services et ceux du tabac ralentiraient.



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