La lourdeur persiste sur l'obligataire, la dégradation des rendements -très prononcée la semaine passée- a juste été un peu moins sévère ce lundi.
Aucun indicateur de premier plan ne figurait à l'agenda aujourd'hui, les marchés de taux britanniques étaient clos pour cause de deuil national et de célébration des obsèques d'Elisabeth-II.

Pas de 'chiffres du jour' donc, mais une déclaration du vice-Président de la BCE, Luis de Guindos pour qui la BCE devient 'data dependant' et conditionne ses prochaines décisions en matière de lutte contre l'inflation aux prochaines données sur l'évolution des prix, sachant que la priorité est de les ramener vers 2%.
En Allemagne, la Bundesbank revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour 2022 et évoque ouvertement un scénario de récession (en cas de baisse de 15% de la consommation d'énergie, ce serait même plus violent qu'une récession).
La séance a été marquée par le franchissement du cap des 3,50% par les T-Bonds 2032 avant une petite remontée vers 3,482% (les rendements évoluent à l'inverse des cours du sous jacent), soit +4,5Pts quand même.
Cela se termine à peine mieux en Europe avec +3Pts sur nos OAT à 2,343%, +3,5Pts sur les Bunds à 1,80% et +4Pts sur les BTP italiens à 4,08%.

La prudence prévaut outre-Atlantique à deux jours des annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine: elle va une nouvelle fois se trouver sous le feu des projecteurs alors qu'un nouveau tour de vis se prépare, la question étant simplement de savoir s'il s'agira d'une hausse de 75 ou de 100 points de base.

Selon le baromètre 'FedWatch' de CME Group, les traders estiment aujourd'hui à 82% la probabilité d'une hausse de 75 points de base des taux directeurs à l'issue de la réunion (18% pour +100Pts alors qu'elle était estimée à zéro lundi dernier).

Les déclarations de Jerome Powell à l'issue du conciliabule risquent par ailleurs d'agiter fortement les marchés, surtout si les investisseurs devaient y dévoiler le moindre signe invalidant leur calendrier.

Sur le plan statistique, il conviendra de surveiller, dans les jours qui viennent, les derniers indicateurs sur le secteur immobilier américain, qui devraient montrer que la correction du marché se poursuit.

En Europe, les estimations préliminaires des enquêtes PMI, qui seront dévoilées vendredi, donneront une première indication sur le climat des affaires en septembre et sur le sérieux d'une menace récessionniste sur le Vieux Continent, sachant que le secteur des services avait montré de sérieux signes de faiblesse en août.



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