GENEVE, 11 septembre (Reuters) - L'Iran partage la vive inquiétude des Nations unies sur la perspective d'une catastrophe humanitaire dans la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, et va s'employer à l'éviter, a déclaré mardi à la presse Hossein Jaberi Ansari, haut fonctionnaire du ministère iranien des Affaires étrangères.

L'Iran et la Russie sont les principaux soutiens du régime du président syrien Bachar al Assad, qui a l'intention de reprendre aux insurgés leur dernier bastion, la province d'Idlib. Les avions russes et syriens ont recommencé leurs opérations de bombardement contre cette région après plusieurs semaines de calme, en guise de prélude à ce qui pourrait bien être une offensive générale.

"Nous aussi, nous sommes inquiets. Nous allons oeuvrer pour que cela n'ait pas lieu", a dit Ansari à son arrivée à Genève pour des discussions sous l'égide de l'Onu sur la création d'une commission constitutionnelle syrienne.

Ces discussions sont parrainées par l'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, et englobent aussi des représentants russes et turcs.

Les Nations unies, de même que les Etats-Unis, redoutent une "catastrophe humanitaire" dans la région d'Idlib, où vivent deux à trois millions de civils. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré dans un article au Wall Street Journal qu'une offensive de l'armée syrienne dans la province d'Idlib serait une menace humanitaire et sécuritaire pour la Turquie, pour l'Europe et au-delà.

(Babak Dehghanpisheh; Eric Faye pour le service français)