BEYROUTH, 7 avril (Reuters) - Les rebelles syriens du Djaïch al Islam ont accusé samedi les forces gouvernementales d'avoir eu recours à des armes chimiques contre des civils de Douma, dans la Ghouta orientale, où 500 personnes ont selon eux été intoxiquées.

"Le régime d'Assad et ses alliés continuent à commettre leurs crimes", a déclaré Hamza Birqdar, porte-parole militaire du mouvement, interrogé par la chaîne de la télévision Al Hadath.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, onze personnes, dont cinq enfants, présentaient des signes d'intoxication après des raids de l'aviation syrienne. Aucun décès n'a été signalé.

La presse publique à nié tout recours à des armes chimiques. "Les terroristes du Djaïch al Islam sont en déroute et leurs organes de communication parlent à nouveau des attaques à l'arme chimique fabriquées de toutes pièces pour tenter en vain d'enrayer la progression de l'armée syrienne", écrit l'agence de presse officielle SANA.

Les forces gouvernementales ont lancé vendredi une vaste offensive aérienne et terrestre à Douma, dernière ville de la Ghouta orientale tenue par les rebelles, où 48 personnes ont été tuées en 24 heures.

Six civils ont par ailleurs été tués et 38 autres blessés samedi par des tirs de mortier dans des quartiers résidentiels de Damas, toujours selon la presse syrienne, qui impute ces tirs au Djaïch al Islam. Hamza Birqdar a nié toute implication du mouvement. (Dahlia Nehme and Mustafa Hashem, Jean-Philippe Lefief pour le service français)