KHARTOUM, 15 avril (Reuters) - Deux candidats indépendants se sont retirés mercredi de l'élection présidentielle au Soudan, invoquant des irrégularités dans un scrutin que boycottaient déjà les principaux partis d'opposition.

Au pouvoir depuis un coup d'Etat islamiste mené en 1989 avec le soutien de l'armée, le président Omar Hassan al Bachir, premier président en exercice visé par un mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI), semble assuré d'obtenir un nouveau mandat.

Les élections présidentielle et législatives, qui devaient initialement se tenir sur trois jours, entre lundi et mercredi, ont été prolongées d'une journée par la commission électorale.

Les deux candidats indépendants ont dénoncé des irrégularités et accusent la commission électorale de vouloir à tout prix la victoire du Parti du congrès national (NCP), le parti de Bachir.

L'un d'eux, Ahmed al Radi Jaber, a déclaré à la presse que la prolongation des opérations de vote visait à manipuler les résultats. Le second candidat à jeter l'éponge, Omar Awad al Karim Hussain, a dénoncé lui une "farce politique".

La commission a expliqué pour sa part avoir pris cette décision en raison de problèmes logistiques qui ont freiné les opérations de vote dans plusieurs régions du pays. (Khalid Abdelaziz; Henri-Pierre André pour le service français)