KHARTOUM, 22 avril (Reuters) - L'armée soudanaise a accepté samedi d'aider à l'évacuation des ressortissants étrangers alors que des tirs sporadiques et des frappes aériennes ont résonné à travers la capitale Khartoum malgré les promesses des belligérants d'un cessez-le-feu pendant trois jours après une semaine de conflit qui a fait des centaines de morts.

L'annonce a été faite par le chef de l'armée après la promesse du groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR) d'ouvrir les aéroports pour permettre des évacuations.

Des combats ont été entendus pendant la nuit mais semblaient moins intenses que la veille, selon un journaliste de Reuters à Khartoum.

L'armée et les forces du RSF, qui s'affrontent dans tout le pays, avaient annoncé qu'elles respecteraient un cessez-le-feu de trois jours à partir de vendredi pour la fête musulmane de l'Aïd al-Fitr qui marque la fin du mois de jeûne de ramadan.

Les affrontements, les plus violents dans le pays depuis des décennies, ont été déclenchés par un désaccord sur l'intégration des FSR dans l'armée, nouvel épisode des tumultes liés au partage du pouvoir mis en place à la suite du coup d'Etat militaire de 2021, survenu deux ans après la chute de l'autocrate Omar el Béchir. (Reportage Khalid Abdelaziz à Khartoum et Nafisa Eltahir au Caire, version française Matthieu Protard)