LONDRES, 4 mars (Reuters) - Six grandes banque ont signé avec Swift un accord en vue de créer et d'utiliser conjointement un registre central d'informations standards sur leurs clients afin de rationaliser et de réduire les coûts des procédures de contrôle auxquelles elles sont soumises.

Swift, société coopérative basée à Bruxelles permettant à plus de 10.000 établissements bancaires dans le monde d'échanger de manière sécurisée des messages financiers standardisés, a dit mardi que les six établissements avaient accepté de concevoir et d'utiliser le registre, qui collectera et organisera le partage d'informations de base.

Les six banques en question sont JPMorgan Chase, Citigroup, Bank of America Merrill Lynch, Commerzbank, Société Générale et Standard Chartered.

Les régulateurs exigent des banques la mise en place de politiques de connaissance de la clientèle ("know your customer", KYC) strictes et durcissent les normes en la matière pour lutter plus efficacement contre la fraude et le blanchiment d'argent.

Des banquiers pensent depuis longtemps que les banques peuvent économiser en partageant des données standards sur la clientèle et en évitant la duplication de l'information.

Le registre KYC de Swift s'attachera dans un premier temps aux relations avec les correspondants bancaires, soit les autres établissements avec lesquels les banques traitent pour leurs transactions. On ne sait pas dans l'immédiat si le partage de données s'étendra ensuite aux entreprises non bancaires et aux particuliers.

Les banques ont par le passé évoqué la sécurité et la confidentialité en matière d'informations sur la clientèle pour éviter un tel partage mais Swift fait valoir que chaque banque restera propriétaire de ses propres informations et choisira quels établissements pourront y avoir accès.

Swift pense en outre que d'autres banques rejoindront le projet dans les mois à venir.

"Ce registre unique, centralisé, rassemblant des informations à jour, permettra de réduire le temps, les efforts et les coûts engagés pour recueillir et partager ces données", à déclaré Pascal Augé, responsable mondial des transactions et services de paiement de la Société générale.

Les banques participeront à un groupe de travail chargé de mettre au point les procédures, la documentation et l'information nécessaires au respect des exigences des différents pays en matière de connaissance des clients puis commenceront à alimenter le registre avec leurs propres données KYC. (Steve Slater, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)