Il n'a donné aucun détail, mais le ministère de l'agriculture a déclaré il y a une semaine que la Russie était prête à exporter jusqu'à 30 millions de tonnes de céréales au second semestre 2022.
Le prix des denrées alimentaires a bondi dans le monde entier ces derniers mois, faisant craindre une famine dans les pays les plus pauvres, en partie à cause du conflit en Ukraine - comme la Russie l'un des premiers producteurs mondiaux de céréales - et du blocus de cinq mois par la Russie des ports ukrainiens de la mer Noire.
Depuis lors, la situation s'est détendue, les exportations ukrainiennes ayant redémarré, bien qu'à des volumes encore relativement faibles, dans le cadre d'un accord avec la Russie négocié en juillet par la Turquie et les Nations unies.
Dans des remarques télévisées lors d'une réunion en ligne de son Conseil de sécurité, M. Poutine a réitéré les plaintes exprimées mercredi selon lesquelles la Russie et les pays les plus pauvres avaient été désavantagés par l'accord, qui expirera en novembre à moins que les parties ne conviennent de le prolonger.
Un porte-parole de l'ONU pour l'Initiative des céréales de la mer Noire a déclaré mercredi que 30 % des denrées alimentaires qui avaient quitté l'Ukraine étaient allées à des pays à revenu faible ou moyen inférieur.
Mais les Nations unies ont également déclaré que l'accord d'exportation est une opération commerciale - et non humanitaire - motivée par le marché.
Le Kremlin a déclaré qu'il s'attendait à ce que Poutine et le président turc Tayyip Erdogan, qui a également critiqué l'accord, discutent de la question lorsqu'ils se rencontreront en Ouzbékistan la semaine prochaine.
Le ministère russe de l'agriculture a déclaré le 5 août que la Russie, premier exportateur mondial de blé, s'attendait à exporter 50 millions de tonnes de céréales au cours de la nouvelle saison, qui s'étend de juillet à juin 2023, à condition que sa récolte atteigne l'objectif de 130 millions de tonnes annoncé par M. Poutine en mai.
