par Tiemoko Diallo

BAMAKO, 12 août (Reuters) - Huit millions de Maliens sont invités aux urnes ce dimanche pour le second tour de l'élection présidentielle qui oppose le chef d'Etat sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, à Soumaïla Cissé, ancien ministre des Finances et chef de file du principal parti d'opposition.

Au premier tour, organisé le 29 juillet, IBK a obtenu 41% des suffrages, loin devant Soumaïla Cissé qui a recueilli près de 18% des voix.

Les opérations de vote ont été perturbées par des attaques armées et d'autres incidents dans un cinquième des bureaux de vote. Environ 3% de ces bureaux n'ont pas pu ouvrir leurs portes, ce qui laisse planer un doute sur la légitimité des résultats.

Soumaïla Cissé, 68 ans, juge IBK responsable du climat de violence qui prévaut au Mali et accuse son gouvernement de corruption et de fraude électorale.

"Continuer sur la voie qu'ont empruntée ceux qui avaient la lourde responsabilité de présider aux destinées de notre pays nous précipiterait davantage vers le chaos et l'abîme", a-t-il lancé vendredi lors de son dernier rassemblement électoral.

IBK rejette les accusations de son adversaire et rappelle que la cour constitutionnelle malienne a validé les résultats du premier tour.

Son score au premier tour, meilleur qu'attendu, et l'incapacité de Soumaïla Cissé à réunir autour de son nom les différentes composantes de l'opposition malienne devraient lui permettre d'obtenir un nouveau mandat de cinq ans. (Avec Cheick Amadou Diouara, Nicolas Delame pour le service français)