PARIS, 9 mars (Reuters) - Le gouvernement sera attentif pour l'avenir de SFR aux conséquences pour l'emploi, l'investissement et au bénéfice pour les consommateurs, a déclaré dimanche le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici.

Bouygues Telecom (Bouygues ) et le câblo-opérateur Numericable ont soumis chacun une offre de reprise de SFR à son propriétaire Vivendi.

"Le gouvernement aura un critère d'abord qui est l'emploi, et puis il doit aussi veiller à l'investissement", a dit Pierre Moscovici sur BFM TV.

"Ce que nous devons faire, c'est avancer avec une boussole qui est : l'investissement, l'emploi, la satisfaction des consommateurs et faire le meilleur choix. L'Etat est là pour donner un cadre général, pour exprimer une vigilance (...) et ensuite les institutions compétentes prendront leur décision", a-t-il ajouté en référence à l'Autorité de la concurrence et l'Arcep.

Bouygues propose à Vivendi 10,5 milliards d'euros en numéraire et une participation de 46% dans l'ensemble constitué de Bouygues Telecom et SFR. Numericable offre 11 milliards d'euros en cash et 32% de l'ensemble à Vivendi.

Bouygues Telecom a annoncé avoir engagé des négociations exclusives avec son concurrent Free (Iliad ) en vue de lui céder son réseau mobile, espérant ainsi lever un obstacle majeur à son projet de rapprochement avec SFR. (voir )

Les obstacles concurrentiels étaient considérés par plusieurs analystes comme l'une des principales faiblesses du dossier Bouygues face à celui de Numericable, qui ne possède pas de réseau mobile.

Dans un entretien au Parisien Dimanche, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a estimé que le secteur de la téléphonie mobile serait plus fort s'il revenait à trois opérateurs, marquant ainsi son soutien au projet de rapprochement Bouygues-SFR. ( )

"Je comprends très bien Arnaud Montebourg, c'est un homme qui a ses passions", a dit Pierre Moscovici sur BFM TV. (Jean-Baptiste Vey, édité par Sophie Louet)

Valeurs citées dans l'article : BOUYGUES, VIVENDI, ILIAD, NUMERICABLE