22 août 2012| Communiqués de presse, Statistik

Les chiffres d'affaires nominaux du secteur principal de la construction ont reculé de 2,0% au deuxième trimestre 2012 par rapport au trimestre correspondant de 2011 où leur volume était élevé. Ils ont légèrement augmenté dans le bâtiment (+2,7%), mais ont baissé de 6,3% dans le génie civil. Une nouvelle hausse a été enregistrée dans le logement (+2,0%). Les commandes ont légèrement diminué (-1,9%). En revanche, les projets des entreprises de construction pour le troisième trimestre sont supérieurs de 4,7% par rapport à leur niveau du trimestre comparable de 2011. C'est ce qui ressort de la dernière enquête trimestrielle de la Société Suisse des Entrepreneurs (SSE) auprès de 1601 entreprises de construction.

Au deuxième trimestre 2012, les chiffres d'affaires nominaux se sont élevés à 5,1 milliards de francs dans le secteur principal de la construction. Ils ont baissé de 2% par rapport au deuxième trimestre 2011, où leur volume avait été très élevé. Les réserves de travail ont reculé de 4,5% à 13,3 milliards de francs. On observe ainsi une certaine consolidation de l'activité, mais à un niveau élevé. L'orientation à la baisse semble s'être interrompue dans les constructions pour l'économie: les chiffres d'affaires ont augmenté de 3,1% et les commandes même de 26,7%.

Perspectives toujours intactes

Un affaiblissement à proprement parler de l'activité n'est toujours pas en vue. Les projets de construction pour le troisième trimestre se sont accrus de 4,7% par rapport au trimestre correspondant de 2011. L'augmentation est de la même ampleur pour le bâtiment et le génie civil. En revanche, le nombre des permis de construction octroyés au premier trimestre 2012 est en recul par rapport à l'année précédente. Ainsi, le secteur du logement devrait cesser de faire office de locomotive de l'activité, mais il évolue encore à un niveau élevé. Donc on ne peut parler de baisse.

La tendance semble s'être inversée dans les constructions pour l'économie

Les constructions pour l'économie affichent une augmentation (+3,1%) pour la première fois depuis 2008. Le volume considérable des commandes (+26,7%) et des projets de construction pour le troisième trimestre (+11,2%) indique qu'il y a eu un revirement de tendance. Mais ce secteur demeure sujet aux variations conjoncturelles et est notamment tributaire de l'évolution sur les marchés à l'exportation. C'est pourquoi il est difficile de faire des pronostics fiables.

La situation se consolide dans le logement

La croissance semble s'être provisoirement interrompue dans le logement. Si les chiffres d'affaires ont tout de même augmenté de 2,0%, les entrées de commandes ont reculé (-5,7%) et les projets pour le troisième trimestre ont stagné (+1,0%). Le nombre de permis accordé au premier trimestre a reculé et les banques appliquent des conditions plus restrictives pour octroyer des hypothèques. Ce sont là deux facteurs qui limitent le potentiel de croissance pour les prochains trimestres. Depuis début juillet, les banques exigent, lors de l'achat d'une maison, au moins 10% de fonds propres, soit sans les capitaux issus du deuxième ou du troisième pilier. De plus, elles sont dans l'ensemble devenues plus prudentes dans l'octroi des hypothèques. Toutefois, le nombre des logements en construction était légèrement supérieur au premier trimestre qu'en 2011 à pareille époque. Cette évolution reflète un certain besoin de rattrapage après le mois de février glacial. En outre, les facteurs fondamentaux de la demande, en particulier la croissance de la population demeurent robustes. Par conséquent, les perspectives demeurent favorables à moyen et long terme.

Diminution dans le génie civil

Les chiffres d'affaires ont reculé de 6.3% dans le génie civil par rapport au trimestre comparable de 2011. Mais l'année écoulée a été un très bon millésime. En ce moment, il n'y a pas de gros projets: les travaux les plus importants sont terminés au Gothard et sur la ligne diamétrale à la gare centrale de Zurich. Le niveau stable des commandes (+0,6%) et la hausse des projets de construction (+4,7%) permettent tout de même de demeurer optimistes pour les prochains trimestres. Les perspectives à long terme sont également bonnes compte tenu des difficultés de capacités qui se dessinent pour l'infrastructure des transports.

Niveau inchangé de l'emploi

Le nombre des collaborateurs à temps complet n'a subi qu'une baisse marginale par rapport à 2011 (-0,6%). Vu que cette variation se situe dans la zone d'imprécision statistique, on peut dire que le niveau de l'emploi est demeuré constant. De plus, le recul enregistré jusqu'ici pour les apprentis s'est interrompu. A l'instar de l'année précédente, ils sont environ 4'500 à être employés dans des entreprises de construction.

Les données conjoncturelles et sur le nombre de travailleurs sont déterminées sur la base d'estimations. Grâce au taux important de participation, de 60,6% (données concernant les personnes occupées) resp. de 54,3% (données conjoncturelles) - pondéré en fonction de la masse salariale SUVA du secteur principal de la construction englobant toutes les entreprises - le degré de fiabilité des données conjoncturelles est élevé. Le secteur principal de la construction étant exposé à de fortes variations saisonnières, les trimestres de l'année précédente sont pris en considération comme paramètre de comparaison.

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