L'agence de notation avait placé le 21 décembre le système bancaire britannique dans le groupe trois des dix catégories qui sont les siennes, aux côtés des banques américaines.

"La publication de ce rapport donne des précisions sur le processus qui a conduit à cette décision", commente Nigel Greenwood, analyste de Standard & Poor's.

Si les banques britanniques sont désormais situées au même rang que leurs homologues portugaises, chiliennes et autrichiennes, les systèmes bancaires français, allemand et canadiens sont mieux notés.

Dans son communiqué, S&P justifie sa décision par la faiblesse de l'environnement économique britannique, les atteintes portées à la réputation du système bancaire d'outre-Manche et à la dépendance élevée d'une grande partie de l'industrie aux plans de soutien publics.

L'agence souligne en outre que le temps que prendra le désendettement des ménages, du gouvernement et des entreprises pèsera sur l'économie et partant sur les performances financières des banques.

Ces propos ont nettement affecté les valeurs britanniques qui sont passées dans le rouge dans les instants suivant leur publication, le FTSE 100 clôturant en baisse de 1,37% à 5.145,74 alors qu'il avait atteint un plus haut de séance à 5.280,38.

La livre a également reculé, perdant un cent à $1,6143 contre $1,6136 auparavant.

John Parry et Camille Drummond, version française Alexandre Boksenbaum-Granier et Nicolas Delame