Berne (awp/ats) - Les inquiétudes en Suisse de la propagation rapide du coronavirus en Chine, la proximité des partis politiques au Conseil national et la guerre en Ukraine et ses conséquences font les titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

NZZ am Sonntag/SonntagsBlick/Le Matin Dimanche: Si des politiciens de tous les partis gouvernementaux réclament désormais des tests contre le Covid-19 en Suisse pour les personnes arrivant de Chine, le président de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de la santé (CDS), Lukas Engelberger, appelle dans la NZZ am Sonntag à se coordonner avec les Etats européens.

Pour l'infectiologue Huldrych Günthard de l'hôpital universitaire de Zurich, interrogé par le SonntagsBlick, les tests n'ont "aucun sens". Il plaide plutôt pour une vaccination obligatoire pour les voyageurs en provenance de Chine, afin de réduire le risque de surcharge du système de santé.

Abondant dans le même sens, Manuel Schibler, responsable du laboratoire de virologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), assure dans Le Matin Dimanche que les données récoltées, notamment par le séquençage du génome du SARS-CoV-2, auxquelles s'ajoute l'analyse des eaux usées, suffisent actuellement à "se faire une idée de ce qui circule dans notre pays".

SonntagsZeitung: Les Verts et le PS ont voté de la même manière sur 94% des sujets au Conseil national l'an dernier, a calculé la SonntagsZeitung, qui a pris en compte près de mille décisions de la chambre du peuple. Si les deux formations de gauche étaient considérées comme un seul parti, elles ne seraient que légèrement plus grandes que l'UDC et n'auraient donc droit qu'à deux sièges au Conseil fédéral, ajoute le journal. L'UDC et le PLR affichent en revanche nettement plus de divergences, avec seulement 58% de votes identiques l'année dernière au Conseil national. Du côté des succès, le Centre est le parti qui a remporté le plus de votes, suivi par le PLR et les Vert'libéraux. L'UDC arrive en queue de peloton.

NZZ am Sonntag: Le reproche des autorités russes accusant la Suisse de russophobie est systématique, affirme la NZZ am Sonntag, qui cite une analyse du Service de renseignement de la Confédération (SRC). Moscou veut ainsi semer le doute sur la neutralité de la Suisse, note le SRC, et rendre les autorités helvétiques coresponsables de l'impossibilité d'organiser des pourparlers de paix en Suisse. La dernière accusation de russophobie est venue de l'ambassadeur de la Russie en Suisse, Sergueï Garmonin. Le ministre suisse des affaires étrangères Ignazio Cassis était intervenu auprès du diplomate, après que des riverains de l'ambassade russe à Berne s'étaient plaints d'une conduite imprudente du personnel russe. Aucun diplomate russe n'a jamais été verbalisé pour excès de vitesse, a fait savoir M. Garmonin.

SonntagsBlick: La Confédération suisse est intervenue à l'étranger dans le sens de l'économie dans le cadre des sanctions contre la Russie, avec pour objectif l'atténuation de leurs effets sur les entreprises basées en Suisse, rapporte le SonntagsBlick, qui se réfère à des documents révélés lors d'une rencontre entre le ministre de l'économie, Guy Parmelin, la cheffe du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), Helene Budliger Artieda, et des membres du gouvernement du canton de Zoug. L'exécutif zougois avait demandé une discussion, car il n'était pas satisfait de l'application des sanctions. Intervenir à l'étranger et protéger l'économie locale est une pratique courante, déclare le SECO dans les documents. Il n'a pas précisé quels intérêts et quelles entreprises ont été privilégiés. La rencontre avait convaincu le gouvernement zougois.

SonntagsBlick: Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) remet en question les fonds suisses destinés à l'aide humanitaire en Afghanistan, écrit le SonntagsBlick. Dans les circonstances actuelles, il n'est pas clair si la principale aide d'urgence peut être poursuivie, indique dans le journal un porte-parole du DFAE. La Suisse se concerte avec les autres pays donateurs, l'ONU et les partenaires sur place pour la suite des opérations, ajoute-t-il. Le montant des fonds qui seront alloués à l'avenir à des projets en Afghanistan dépendra de la manière dont les œuvres d'entraide pourront poursuivre leur travail in situ, précise-t-il. Les talibans au pouvoir à Kaboul ont dernièrement interdit aux femmes de travailler dans des organisations non gouvernementales et dans des organisations humanitaires.

Le Matin Dimanche: La ministre genevoise de l'Éducation Anne Emery-Torracinta juge inacceptable dans Le Matin Dimanche la tentative d'entartage dont a été victime la vice-présidente de l'UDC suisse Céline Amaudruz peu avant Noël lors d'un débat à l'université de Genève. La conseillère d'Etat demande à l'université d'être ferme. Elle dit être "en contact régulier avec le recteur, qui est sur la même longueur d'onde" qu'elle. "Il m'a assuré que l'université n'entendait pas en rester là", ajoute-t-elle. Le rectorat doit rencontrer lundi les organisateurs de l'événement perturbé. Il prendra ensuite "toutes les mesures qui s'imposent, au niveau disciplinaire et, ou pénal", explique le recteur Yves Flückiger dans le journal. Céline Amaudruz a déjà porté plainte.

Le Matin Dimanche: Le syndicat Unia Vaud utilise le héros d'un manga japonais dans le cadre de sa campagne sur la nouvelle convention collective de travail (CCT) des maçons, mais ne paie pas les droits d'auteur, relate Le Matin Dimanche. L'illustration reprise sur une grande banderole déployée depuis deux mois sous les fenêtres du siège régional du syndicat à Lausanne est le personnage principal de "Dragon Ball". Unia invoque le doit de parodier une oeuvre protégée. "Il s'agit d'un pastiche en exemplaire unique, qui a été réalisé pour une utilisation éphémère sur un combat difficile, d'où le clin d'œil humoristique à ce héros", se défend dans le journal son secrétaire Arnaud Bouverat. "Il n'y a pas d'enjeu marchand ni de marketing derrière le recours à ce personnage", ajoute-t-il.

SonntagsZeitung: Les deux grands détaillants suisses Coop et Migros vont encore augmenter les prix en 2023, annonce la SonntagsZeitung. Un porte-parole de Migros invoque dans le journal la hausse des prix de l'énergie. Les coûts d'emballage ont également pris l'ascenseur, déclare un porte-parole de Coop. Divers produits laitiers sont en outre plus chers chez Coop et Migros en raison de l'augmentation du prix du lait. Valora, propriétaire de kiosques, a déjà augmenté les prix au début de l'année dans les K-Kiosques.