Berne (awp/ats) - Après des mois de règne sans partage du coronavirus, l'Ukraine fait tout à coup les titres de la presse dominicale. Les milliards de francs suisses payés en trop par les locataires et la fin d'une génération au Parlement fédéral sont aussi des thèmes abordés. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS:

SonntagsBlick: La pression augmente sur le Conseil fédéral, qui doit se réunir lundi en séance extraordinaire pour discuter d'une réaction appropriée à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, affirme le SonntagsBlick. Le président du PLR Thierry Burkart estime que la position de la Suisse n'est pas comprise par ses partenaires occidentaux. Il appelle le Conseil fédéral à mieux communiquer et à se rallier pleinement aux sanctions de l'UE. Les discussions de l'exécutif fédéral pourraient être animées, précise le SonntagsBlick. Vendredi encore, le président de la Confédération Ignazio Cassis avait clairement indiqué qu'il souhaitait maintenir le cap de la retenue vis-à-vis de Moscou. Il affirmait que l'action suisse était comprise à l'étranger, puisque la Suisse détient un mandat de puissance protectrice de la Russie et de la Géorgie.

SonntagsBlick: Une majorité de Suisses (56%) se prononce en faveur de sanctions contre la Russie, après son invasion de l'Ukraine, indique un sondage en ligne réalisé par l'institut de recherche Link et rapporté par le SonntagsBlick. Un quart des personnes interrogées est opposé à de telles mesures. Les personnes interrogées restantes se disent indécises. Seuls 22% des Suisses estiment que les sanctions ne sont pas compatibles avec la neutralité suisse, alors que 56% pensent le contraire au sujet de mesures économiques. Une intervention militaire de l'Occident ne réunit en revanche qu'un quart d'avis favorables.

SonntagsZeitung: L'ambassadeur de l'Ukraine en Suisse, Artem Rybchenko, appelle dans la SonntagsZeitung la Suisse à plus soutenir son pays face aux assauts russes. Son appel ne concerne pas seulement le domaine humanitaire, mais demande aussi des sanctions plus sévères contre la Russie. L'Ukraine souhaiterait que les avoirs des membres du gouvernement russe soient gelés, comme le prévoient les sanctions de l'UE. L'ambassadeur fera part officiellement de sa requête au Conseil fédéral.

NZZ am Sonntag: Le plus grand danger pour la Suisse après l'invasion russe de l'Ukraine sont les attaques informatiques, déclare la ministre suisse de la défense Viola Amherd, dans les colonnes de la NZZ am Sonntag. Il y a déjà de très nombreuses déclarations prorusses sur Twitter, Facebook et dans les commentaires des journaux en ligne, constate la centriste valaisanne. "Toutes ne proviennent pas de la plume de citoyens ordinaires, mais sont probablement pilotées de l'extérieur", ajoute-t-elle. Pointant les images de guerre en provenance d'Ukraine, la conseillère fédérale appelle les Suisses à prendre conscience que la paix ne va pas de soi. La Suisse, qui n'est pas membre de l'OTAN, doit veiller à sa propre sécurité, rappelle-t-elle.

SonntagsZeitung: Dressant un bilan de l'armée suisse après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'expert militaire Albert Stahel estime dans la SonntagsZeitung que la Suisse ne serait pas en mesure de se défendre, même avec les 36 avions de combat F-35 Lightning II que le Conseil fédéral veut acquérir. Tôt ou tard, la Suisse devra adhérer à l'OTAN, juge-t-il. Il faudra aussi renforcer les équipements à cause de la Russie, ajoute-t-il.

SonntagsZeitung: Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) évalue en permanence la situation humanitaire en Ukraine, où plus de six millions de personnes fuient les combats, indique la SonntagsZeitung. Plus les combats se développent dans une grande partie du pays et plus longtemps ils durent, plus il est probable qu'il en résulte des mouvements migratoires potentiellement importants, explique dans le journal le porte-parole du SEM Reto Kormann. Le SEM affirme disposer d'un plan d'urgence. Seule la moitié des 5000 places dans les centres d'asile fédéraux sont actuellement occupées. La Suisse est préparée à une vague de réfugiés, assure le porte-parole. Les réfugiés peuvent entrer en Suisse sans visa avec un document biométrique, ajoute-t-il.

NZZ am Sonntag: La Bélaro-Suissesse, Natallia Hersche, libérée il y a un peu plus d'une semaine après 17 mois de détention au Bélarus, décrit dans la NZZ am Sonntag comme sombre la période de son emprisonnement. "C'était une torture", dit-elle. "Il faisait très froid et humide dans la pièce exiguë". Elle devait dormir sur un lit en bois sans matelas ni couverture. Pour se réchauffer, elle courait sur place. Elle vit sa libération avec des sentiments mitigés: "C'est comme un échange: la Suisse reconnaît [le président biélorusse Alexandre, ndlr] Loukachenko et elle est libérée en contrepartie". Malgré sa détention, Natallia Hersche veut s'engager dans l'opposition au Bélarus.

Le Matin Dimanche/SonntagsBlick: Les locataires ont payé 78 milliards de francs suisses en trop à leurs bailleurs entre 2006 et 2021, révèle une enquête du bureau d'études de politique du travail et de politique sociale (BASS), relayée par Le Matin Dimanche et le SonntagsBlick. Pour chaque logement, cela correspond à 200 francs suisses versés en plus chaque mois. C'est surtout lors des changements de locataires que les loyers sont augmentés, un phénomène que la baisse du taux hypothécaire de référence n'a pas permis d'atténuer, celle-ci n'ayant été répercutée que dans un bail sur six, précise l'enquête. "On assiste à un hold-up permanent des locataires, mais les autorités laissent faire", réagit dans le journal le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga (PS/GE), président de l'ASLOCA, l'association suisse des locataires. "L'ASLOCA ne supporte pas que les locataires n'exercent pas leur droit, malgré toutes ses impulsions", lui répond le conseiller national Olivier Feller (PLR/VD), directeur de la Chambre vaudoise immobilière.

Le Matin Dimanche: De nombreux cadors de la politique fédérale s'apprêtent à quitter le Conseil national lors des élections fédérales de 2023, constate Le Matin Dimanche. Les conseillers nationaux Christian Lüscher (PLR/GE), Jacques Bourgeois (PLR/FR) et Yves Nidegger (UDC/GE) entament leur sprint final. Ils s'ajoutent à leur collègue Daniel Brélaz (Verts/VD), qui ne reverra pas les travées du palais fédéral après une chute à son domicile. En automne dernier, c'était Isabelle Chevalley (Vert'libéraux/VD), partie vivre en Afrique, qui avait tiré sa révérence. Sur les 52 élus romands qui siègent au Conseil national, 13 auront passé douze ans ou plus à Berne en 2023. D'autres sont rattrapés par l'âge. Le doyen du Parlement, le Vaudois Jean-Pierre Grin (UDC), 74 ans, ainsi que le Jurassien Jean-Paul Gschwind (Centre), qui fêtera ses 70 ans cet automne, ont ainsi confié que cette législature sera la dernière.

SonntagsZeitung: Remplacer les vieux chauffages électriques peut réduire le risque de pénurie d'électricité qui menace la Suisse, note un rapport de la Confédération, dont la SonntagsZeitung s'en fait l'écho. 117'000 habitations sont actuellement chauffées par de vieilles installations. En les remplaçant, le potentiel d'économie correspond exactement à la quantité d'électricité que la ministre suisse de l'environnement Simonetta Sommaruga souhaite stocker comme réserve hivernale avec ses quinze grands projets de barrages pour empêcher une pénurie d'électricité pendant la saison froide. La Commission fédérale de l'électricité Elcom demande des prescriptions plus strictes, ce que rejettent les propriétaires de maisons.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.