Berne (awp/ats) - La pandémie de coronavirus et ses effets inquiétants sur l'économie font à nouveau les gros titres de la presse dominicale. Voici les principales informations, non confirmées à Keystone-ATS, qui se trouvent dans les pages des quatre journaux helvétiques du jour:

SONNTAGSBLICK: La présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga n'affectionne pas beaucoup l'idée d'isoler à l'avenir les groupes à risque et d'assouplir pour le reste de la population les mesures contre la propagation du coronavirus. "Nous parlons d'un très grand nombre de personnes", assure Mme Sommaruga dans une interview au SonntagsBlick. Tout d'abord, il y a tous ceux qui ont plus de 65 ans. Puis il y a ceux qui ont une maladie préexistante comme le cancer, le diabète ou l'hypertension artérielle. Il n'est pas possible de couper complètement ces groupes du monde extérieur.

SONNTAGSBLICK/SONNTAGSZEITUNG: Dans une interview accordée au "SonntagsBlick", Simonetta Sommaruga a par ailleurs évoqué la possibilité que Confédération et cantons soutiennent aussi financièrement ceux qui passent encore entre les mailles du filet: par exemple, les physiothérapeutes ou les chauffeurs de taxi. De leur côté, les Vert'libéraux proposent que ces petits entrepreneurs reçoivent des prêts relais, écrit la SonntagsZeitung. Le PVL déposera une demande en ce sens à la commission économique du Conseil national la semaine prochaine. Jürg Grossen, président du parti, assure que les travailleurs indépendants seraient aidés plus rapidement et plus efficacement par le biais de prêts.

LE MATIN DIMANCHE: Dessinateurs, graphistes, conducteurs de taxi, ostéopathes, fleuristes et autres personnes travaillant à leur compte se sont regroupés en comité autour de l'auteur de bande dessinée Pierre Wazem. Si les mesures qui seront communiquées jeudi par le Conseil fédéral ne les sortent pas "de la situation dramatique" dans laquelle ils se trouvent, ils commenceront à manifester "dans les jours qui suivent", s'insurge M. Wazem, interrogé par Le Matin Dimanche. Leur comité veut aussi saisir la justice. "En vertu du point 12 de la Constitution donne le droit d'obtenir de l'aide dans les situations de détresse, nous envisageons de porter plainte contre le Conseil fédéral."

SONNTAGSBLICK: Le programme d'aide à l'économie lancé par le ministre des finances Ueli Maurer ne chôme pas. Le Département fédéral des finances (DFF) a informé le SonntagsBlick que jusqu'à jeudi dernier, 94'269 contrats de crédit avaient été conclus. Le montant total alloué depuis le début du programme est estimé à environ 15,7 milliards de francs suisses. Le nombre de cas de fraudes demeure inconnu. L'administration continue toutefois à travailler au renforcement du régime pénal et de responsabilité pour ces cas. Pour le DFF, le programme d'aide fonctionne si bien que plusieurs gouvernements étrangers ont demandé à bénéficier du modèle suisse.

NZZ AM SONNTAG: La société Swissport pourrait être insolvable au début de l'été déjà si elle ne reçoit pas de nouveaux fonds. C'est ce que confirme son directeur Eric Born à la NZZ am Sonntag. Swissport est un acteur-clé dans l'exploitation des trois aéroports nationaux de Genève, Zurich et Bâle. Si l'assistance au sol ne fonctionne pas, un redémarrage après la pandémie de coronavirus dans les aéroports sera pratiquement impossible. Bien que le prestataire de services aéroportuaires ait réduit ses effectifs mondiaux de 65'000 à 10'000 employés, les liquidités s'épuisent peu à peu.

NZZ AM SONNTAG: L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) veut s'en tenir à ses critères d'évaluation stricts pour faire les tests. Son délégué pour le coronavirus, Daniel Koch, explique que la fourniture de réactifs pour les frottis n'est pas garantie. Il en va tout autrement dans les hôpitaux et les laboratoires, où l'on pense que bien davantage de tests pourraient être menés. Le gouvernement aurait pu adapter les critères il y a longtemps, confie à la NZZ am Sonntag Andreas Widmer, responsable de l'hygiène hospitalière à l'hôpital universitaire de Bâle. Interrogés, nombre de laboratoires font également état d'une surcapacité.

NZZ AM SONNTAG: La fermeture des écoles ne contribue guère à la lutte contre le coronavirus. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les scientifiques qui ont examiné les effets des fermetures d'écoles sur le virus dans le cadre de diverses études. Bien qu'une telle mesure soit très efficace pour les épidémies de grippe, elle l'est beaucoup moins dans les cas d'apparition du coronavirus. La raison? Les enfants en groupe contribuent davantage à la transmission de la grippe que les adultes alors qu'avec le Covid-19, c'est l'inverse. Les fermetures d'écoles n'ont permis d'éviter que 2 à 4 % des décès dus au coronavirus.

Et pour changer un peu de sujet:

LE MATIN DIMANCHE: En Suisse, les mineurs jouent toujours plus avec les images pornographiques, parfois dures. Et ils sont poursuivis en justice pour cela. Les statistiques fédérales sur la criminalité montrent qu'en 2019, ces jeunes ont commis un délit de ce type sur deux, rapporte Le Matin Dimanche. Les garçons sont majoritairement concernés. Ils sont âgés entre 10 et 17 ans. Les très, très jeunes (de 10 à 14 ans) sont tout autant concernés que les autres. Les cas sont deux fois plus nombreux qu'en 2018 et cette hausse est plus visible en Suisse alémanique. Les jeunes abusent notamment des images sexuellement dégradantes sur les réseaux sociaux.

NZZ AM SONNTAG: La Suisse est en grande partie menacée par des incendies de forêt. Depuis la mi-mars, il n'y a pratiquement pas eu de précipitations. Il y a peu de neige dans les montagnes. De plus en plus de signes indiquent que l'été pourrait connaître une grande sécheresse comme celle de 2018, écrit la NZZ am Sonntag. Massimiliano Zappa, responsable des prévisions hydrologiques à l'Institut fédéral suisse de recherche WSL, suit intensément l'évolution de la situation depuis quelques semaines. Le niveau d'eau de certaines rivières est déjà plus bas que d'habitude.

ats/rp